Depuis six à huit tomes, pour moi, « Thorgal » ce n’était plus vraiment ça.
Redites, facilités scénaristiques, histoires expéditives…
Bref, autant de signaux qui disaient que les deux compères Rosinski et Van Hamme avaient conduit leur « enfant des étoiles » trop loin et trop longtemps…
Et pourtant, voilà qu’avec ce Tome 27, j’avoue que j’ai renoué avec le plaisir.
Alors certes, je ne vais pas vous vendre du rêve non plus. Rien à voir avec l’extase des premiers instants.
Malgré tout, tous les défauts que j’ai pu reprocher aux précédents opus ne se retrouvent plus trop ici, et cela au profit de recettes connues certes, mais au final rodées et efficaces.
Alors c’est vrai qu’en termes d’originalité et de surprises on repassera.
En gros, ce « Barbare », c’est un peu un redite des « Archers » mélangée avec les problématiques habituelles du « fais-le-parce-que-j’ai-ta-famille-en-otage » qui est une mécanique assez récurrente dans cette saga…
Mais bon, d’un autre côté je trouve que, pour une fois, le duo d’auteurs parvient à véritablement bien exploiter leur univers oriental.
De plus, cet opus parvient à réutiliser des personnages déjà installés préalablement comme Tiago et Ileniya (bon ce n’est pas non plus l'arc narratif le plus développé de l’univers « Thorgal » mais pour cette fois on s’en contentera.), ce qui permet du coup de tisser un minimum d’impact émotionnel avec les péripéties ici proposées.
Et puis surtout, cet album (à l’image des « Archers » d’ailleurs) a le mérite de laisser de côté ce fantastique qui, dans cette saga, a trop souvent tendance à fonctionner en mode « ta-gueule-c’est-magique ». D’ailleurs, cela permet un final assez culotté.
Même si on se doute bien que l’ami « Thorgal » n’est pas mort, on est en droit malgré tout de se questionner sur le « pourquoi du comment il va s’en sortir ».
...
Bref, en somme, ça ficelle quelque-chose de classique mais de sympa.
Alors certes, dès fois je me dis que si j’avais relu « les Archers » ça m’aurait davantage fait plaisir, mais l’un dans l’autre, au moins la saga renoue-t-elle avec quelque-chose qui reste fidèle à sa philosophie et qui marche…
C’est le genre de truc qui ne peut pas se reproduire souvent au risque de lasser, mais bon, au moins, ça reconnecte avec du bon, et c’est déjà cela le principal…