Luke est blanc comme neige
Goscinny délivre ici un récit nettement plus structuré. D'un côté ça fait plaisir. D'un autre, les explications de fin affaiblissent un peu l'intrigue. En tous cas, globalement, la tension monte bien, pour une fois on a même peur pour Luke au fur et à mesure que l'étau se resserre. Faut dire qu'il en prend pour son grade : pour une fois, personne ne semble le connaître, à part un vieux copain, et les gens sont vraiment prêts à croire qu'il est un truand alors qu'il agit en gentil comme d'habitude. De plus, on sent bien que les auteurs prennent un malin plaisir à le ridiculiser mais aussi à tourner en dérision la série.
Graphiquement, Morris délivre un bon boulot. Je veux dire que sur ces derniers albums, le dessinateur m'avait apparu moins précis dans son trait, plus paresseux. Ici, il semble avoir pris un bon rail de coke avant de s'y mettre tant ses dessins sont riches et surtout ses personnages sont expressifs.
Bref, un très bon album, amusant et palpitant.