Pas vraiment une critique mais quelques réflexions sur le début de la série.
Titre série : XIII
Auteurs : J Van Hamme (scr), W Vance (des)
Publication : Spirou 1984-1985 puis publication directement en album.
Publication album : Dargaud
Sources : H. Filippini Dictionnaire de la BD (éd 2002) pp 640-641
Album utilisé :
Éléments de critique externe :
De facture très classique tant sur le plan dramatique que graphique, cette série est l'un des plus grand succès de la décennie 90. Succès qui entrainera une adaptation cinématographique en 2008 et d’une déclinaison publicitaire en jeu par la française des jeu.
Jean Van Hamme avoue que XIII s'inspire de la trilogie Jason Bourne de Robert Ludlum. On perçoit également des allusions aux différentes théorie du complot entourant l'assassinat de J.F. Kennedy.
Éléments d'analyse :
Le succès de la série semble essentiellement au talent du scénariste J Van Hamme qui utilise avec maestria l'art du suspense. La série se fractionne en plusieurs blocs de 3 ou 4 albums qui semblent à chaque fois fournir une réponse définitive à l'interrogation centrale de la saga. Solution que les auteurs réfutent lors de l'épisode suivant. Les albums intermédiaires se conclut souvent par la précipitation du héros dans une situation impossible.
Cette dramaturgie de cliffander à répétition provoque une grande fidélisation de la part d'un public adulte qui aime ainsi non pas se faire peur par l'intermédiaire d'un jeu d'identification mais déploie un rapport sadique vis à vis d'un héros qui apparait à bien des égard comme une caricature du héros des décennies précédente.
La série développe également une fonction ludique vis à vis de ses lecteurs qui se plaisent à imaginer et se faire surprendre par les péripétie qui accable ce héros qui s'en sort toujours.
Vision de la femme :
Le personnage du Major Jones apparaît intermédiaire entre une héroïne optimiste des années 70 type Yoko Tsuno et les dépressives des années 90 genre Jessica Blandy et Caroline Baldwin.
Le major Jones correspond encore aux standard des héros classique dans le sens où :
– Elle est totalement incarnée dans sa mission au point de ne pas avoir d'existence en dehors de sa mission.
– On ne lui connait pas de prénom.
– Elle se précipite vers l'aventure chaque fois qu'elle en est exclue (congé, convalescence).
– Elle possède aussi une exacte et infaillible vision du bien et du mal dans un intrigue pourtant bien embrouillé.
Elle correspond à une nouvelle vision de la femme dans le sens où :
– Elle occupe un poste à forte responsabilité, elle possède de grande capacité professionnel (elle est officier et pilote dans l'armée)
– Elle possède un corps et une sexualité.