L’intrigue de ce livre commence par un coup de téléphone apprenant au personnage principal appelé Yoichi, que son père, nommé Takeshi vient de décéder. Le fils doit donc assister à la veillée funèbre ainsi qu’aux obsèques. Mais Yoichi, n’ayant pas vu son père et ses proches depuis un certain temps, ressent une certaine gêne à revenir voir sa famille dans sa ville natale Tottori. C’est lors de cette réunion familiale que le personnage principal se remémore les souvenirs de son enfance.
Ce livre nous offre une superbe biographie d’une famille du Japon après la seconde guerre mondiale, et l’on peut y voir un pays en reconstruction après sa défaite. Cette histoire est abordée du point de vue de Yoichi, point de vue complété par les différentes personnes de sa famille comme sa sœur Haruko et son oncle Daisuke. Ces points de vue supplémentaires permettent au personnage principal et au lecteur d’avoir une meilleure compréhension de l’histoire familiale, ainsi que de la vie du défunt Takeshi. Ceci rend la narration très fluide et intéressante puisqu’en apprenant en même temps que Yoichi les détails de la vie de son père on s’identifie à lui. On comprend le ressenti du fils envers son père, trop pris par son travail et n’ayant pas réussi à garder sa femme, mais aussi les sacrifices du père pour sa famille.
Jirô Taniguchi a fait un manga avec des dessins classiques et nous pouvons ainsi apprécier visuellement les différents sentiments sur les visages des personnages au fil de l’histoire.
Le Journal de mon père est un hymne à la vie où l’auteur rend hommage à la famille, les amis et la ville natale.
C’est un très beau livre fait par Jirô Taniguchi et édité par Casterman.