Astérix chez les Pictes avait suscité un vif espoir chez les lecteurs orphelins de René Goscinny. L’album ne brillait pas par son originalité, un énième voyage du duo d’irréductibles Gaulois, mais il se laissait lire. Nous attendions la suite.


Le Papyrus de César est plus ambitieux. Jean-Yves Ferri propose une véritable création, il aborde un sujet neuf, la communication, les médias et la mémoire historique. Jules César livre sa vérité sur La Guerre des Gaules, une vision triomphale. Nos Gaulois outragés entendent bien livrer à la postérité leur propre version.
Le dessin de Conrad s’est glissé dans celui d’Albert Uderzo. C’est particulièrement visible dans les décors ambitieux ou sur le tracé, tout en finesse, d’Idéfix. Tout au plus, éprouve-t-il quelques difficultés avec les Gauloises, Bonnemine et Madame Agecanonix.
Le scénario est excellent, même si le lancement de l’aventure est long et la résolution donc trop rapide. Il est néanmoins probable que cet album très « technophile » ; il joue sur les technologies de communication actuelles ; vieillira vite. L’aspect fantastique de la forêt des Carnutes peut aussi surprendre. Deux bonnes trouvailles : nos traditionnels pirates piratent les communications, mais ne coulent pas et Assurancetourix peut enfin jouer, dans le cadre d’une mystérieuse Procédure d’urgence. Enfin, les dernières cases sont bienvenues.


NB Quatre millions d’albums produits en vingt langues ! Fascinante puissance que celle de cette bande dessinée.

SBoisse
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste 154 critiques de bandes dessinées

Créée

le 3 nov. 2015

Critique lue 703 fois

15 j'aime

Step de Boisse

Écrit par

Critique lue 703 fois

15

D'autres avis sur Le Papyrus de César - Astérix, tome 36

Le Papyrus de César - Astérix, tome 36
Vaanille
5

Rien de nouveau sous le soleil, c'est anecdotique...

Bon je n'avais pas aimé Astérix chez les pictes, qui tentait laborieusement de copier ce qui a fait le succès de la série dans les années 60 et 70, mais sans la génie et l'originalité de Goscinny...

le 26 oct. 2015

19 j'aime

5

Du même critique

Gran Torino
SBoisse
10

Ma vie avec Clint

Clint est octogénaire. Je suis Clint depuis 1976. Ne souriez pas, notre langue, dont les puristes vantent l’inestimable précision, peut prêter à confusion. Je ne prétends pas être Clint, mais...

le 14 oct. 2016

127 j'aime

31

Mon voisin Totoro
SBoisse
10

Ame d’enfant et gros câlins

Je dois à Hayao Miyazaki mon passage à l’âge adulte. Il était temps, j’avais 35 ans. Ne vous méprenez pas, j’étais marié, père de famille et autonome financièrement. Seulement, ma vision du monde...

le 20 nov. 2017

123 j'aime

12