Après un épisode très sobre où le fantastique et la science-fiction ont été totalement laissés de côté, ce « Pays Qâ » nous replonge le nez dedans avec force et vigueur…
Et ce n’est pas forcément pour me déplaire !
L’air de rien, voilà que « Thorgal » revient à ses premières amours en mariant à nouveau mythes du passé et fantasmes futuristes.
Et pour le coup, en prenant les personnages acquis dans l’épisode précédent et en délocalisant toute l’action dans une Amérique du sud pleine de bateaux-montgolfières et autres trip new-age, je trouve que la saga décroche le jackpot.
Surtout qu’en plus, pour le coup, le fantastique est totalement laissé de côté.
Pas de lutins ou autres créatures fantastiques : là on est dans la science-fiction pure et dure.
Et franchement, sur ce point-là, ce tome pose quand même quelque-chose d’assez unique et jusqu’au-boutiste.
Pour l’époque, je trouve ça juste visionnaire, et même encore aujourd’hui j’ai du mal à lui trouver des équivalents.
Alors après, vous allez me dire qu’il y a quelque-chose de paradoxal à sortir des propos aussi dithyrambiques pour au final attribuer une note certes flatteuse mais au final inférieur à pas mal d’autres épisodes.
Certes, je conçois que cela peut paraitre incohérent, mais malgré tout j’avoue que j’aurais du mal à mettre plus.
Pourquoi ?
Bah tout simplement parce qu’en fait cet épisode n’est au final qu’une gigantesque introduction qui ne fait que poser des éléments qui ne seront pleinement exploités que lors des épisodes suivants.
Alors oui, je suis reconnaissant pour tout ce que cet épisode met en place, mais je reste lucide pour ce qu’il propose à cette étape de la saga.
Lire « Le pays Qâ » sans savoir ce qu'il amorce pour la suite, c'est surtout se confronter à une transition plutôt rude porté par un récit assez kitsch et encore peu exploité.
Or cette réalité, je ne peux pas l'ignorer non plus.
Mais bon, quand je pense au bonheur qui nous attend juste après cet épisode, je ne peux m’empêcher de me dire que ce 7/10, en fait, c'est bien un 7+++…