Pendant que "Les Petits Formats" est publié en exclusivité dans le Parisien libéré en 1958, Le Prisonnier du bouddha est prépublié dans le Journal de Spirou tout au long de la seconde moitié de l'année jusqu'aux premiers jours de 1959. C’est un récit beaucoup plus sombre que ce à quoi nous avait habitué Franquin et qui place le contexte dans la réalité de la Guerre Froide, même si les noms des pays sont imaginaires. On n’avait pas ressenti d’ambiance aussi pesante depuis La Mauvaise Tête. Cela n’empêche cependant pas les auteurs (Franquin, Greg et Jidéhem) de faire preuve d’humour grâce à une invention d’apparence loufoque mais potentiellement dangereuse, le G.A.G. . Spirou & Fantasio partent cette fois-ci en Asie pour délivrer un savant étasunien co-concepteur de l’objet en question et s’introduisent clandestinement en territoire ennemi.
Le Prisonnier du bouddha est une des trois meilleures aventures de SPIROU & FANTASIO de la période dorée (avec La Mauvaise Tête et Le Repaire de la Murène) qui nous plonge dans le domaine de l’espionnage politique, fait resté unique dans la série jusqu’à Spirou à Moscou en 1990.