Le tome précédent ne servait qu'à introduire cette deuxième partie du "Règne du mal", épopée dantesque dans laquelle une version cauchemardesque de la Justice League a pris le contrôle de la planète Terre, et exterminé ladite équipe. En soit, le plot est très prometteur : les rôles inversés, la violence accrue de ces justiciers du mal, tout est présent pour lire une grande aventure parsemée d'embûches. Arrive donc la question fatidique : est-ce à la hauteur des attentes?
Largement; pas qu'au niveau des dessins, non, l'écriture en jette aussi. Alors que le tome précédent, excellente introduction s'il en est, servait à amener le background de cette Ligue de Justice corrompue par le mal, celui ci explose tout au travers de planches explosives. Mené à un rythme d'enfer par un scénariste de talent ( Geoff Johns, en même temps ... ), le comic n'en finit plus de tenir le lecteur en haleine.
Dialogues réussis, réfléchis et réflexion pertinente sur le monde des super-héros seront de la partie pour rendre l'expérience au maximum agréable. Badass à souhait, violent et sans concession, l'on tient là un petit bijou d'invention et d'intelligence, qui n'en finit plus de nous donner une société en miroir avec la notre; une société qui nous est opposée comme Ultraman est l'exact contraire de Superman.
Retournements de situations et choix difficiles seront au rendez-vous, le tout porté par un coup de crayon sombre et détaillé. Même si Finch ne réussit pas toujours ses visages, au moins sont-ils mieux proportionnés que pour son "Avengers : Disassembled", loin d'être son meilleur taf. Ici, ses planches sont grandioses, détaillées et font la part belle à la violence et aux combats dantesques.
Un second tome qui n'ennuie jamais son lecteur, développe bien ses personnages juqu'à la terrible conclusion, d'une violence attendue; face à une telle intrigue, il fallait un tel déchirement, une situation qui change quelque chose dans le DC universe. Voilà donc un excellent tome de la série Justice League, sûrement l'un des meilleurs que j'ai pu lire, à ce jour, dans la période New 52. Excellent, je ne saurai que vous le conseiller.