« Fait à New-York, le 10 juin 1934, en 1 heure 34 minutes, 12 secondes, 4/5 »
Premier tome de la série, pourtant le troisième à être publié par Hergé, Le Testament de Mr. Pump quitte l’Amérique et la piraterie en plein Océan Atlantique, pour revenir en Europe : une grande course technologique est lancée pour construire un avion révolutionnaire, et les progrès rapides de l’ingénieur Legrand (le père de nos héros) suscitent des jalousies ...
Franchement moins dépaysant que l’intrigue du Rayon du Mystère, et doté d’une structure de narration pas aussi originale qu’au tome précédent, ce Testament du Mr.Pump réserve néanmoins de belles surprises ... à commencer par Mr. Pump lui-même. Ce John Archibald Pump, industriel obsédé par la vitesse et la performance, offre à Hergé l’occasion de dessiner quelques pages bourrées de fantaisie, avec laquais sur patins à roulette, déjeuner sur tapis roulant, et ascenseur à fauteuils !
A noter que cet album contient l’un des dessins les plus violents de Hergé : un tueur mystérieux qui abat un enfant, d’une balle dans le dos. Heureusement qu’un bon deus ex machina vient rattraper le coup à la planche suivante, sinon le journal Cœurs Vaillants aurait pu s’inquiéter pour la bonne moralité de ses jeunes lecteurs ...
Le Testament de Mr. Pump ne constitue que la première moitié de l’intrigue autour du Stratonef H. 22 : l’album s’achève lorsque Jo, Zette et Jocko s’échouent sur une île déserte. La promesse d’aventures autrement plus dépaysantes que ce tome-ci, finalement un peu pauvre en voyages ...