Encore un album du Scrameustache auquel je n'ai pas su goûté à toutes les subtilités à sa sortie. "Les Petits Gris", sortis en 97 arrivent donc à l'approche de mes 20 ans, et bien évidemment à cette âge, j'ai commencé à être un peu moins emporté par les histoires de mon extrateresstre préféré, la tête bien souvent dans les Largo Winch et Thorgal que je découre alors.
Pourtant, à l'image du 27 album, "Les Naufragés du Chastang", le duo Gos & Walt choisissent à nouveau de planter le décor des nouvelles aventures de Khena et le Scrameustache sur un site français qui aujourd'hui me fait un peu plus rêver qu'à l'époque. Le village de Pommerol, entièrement reconstruit dans le Drôme par le docteur Paul Vuillard. Près de 25 années après la sortie de cette album, cet hommage est d'autant plus touchant que sur la toile, on ne trouve finalement qu'assez peu d'informations sur le travail mené par ce dernier du début des années 70 à 2001.
Bref, dans un décors digne de mes plus belles vacances en France, Khena, le Scrameustche, Tonton Georges et une bande de Galaxiens toujours prêts à partir en gags débarquent dans le petit village pour résoudre un mystérieux appels venus de l'espace !
Voilà qui rapelle encore une fois beaucoup des premiers albums de la série guidant régulièrement l'oncle Georges, archéologue, vers d'étranges phénomènes. La confrontation avec son homologue scientifique avec OVNIS et extrateresstre ne manquant jamais de piquant au cours des albums, on sent peut-être ici un besoin de condenser tout cela, tentant d'exploiter tous les gags déjà usés par le passé. Mais me preplongeant dans cette album après avoir passé plusieurs années sans lire de Scrameustache, j'ai surtout pris du plaisir à me souvenir de toutes les bétises des Galaxiens en mission... La "carricature" du personnage du Dr Vuillard est omniprésente dans cet album. Parfois trop peut-être.
Et l'histoire finalement ?
Les mystérieux "Petits Gris" ont une sale tête ! Il me rapelle les extra-terrestres des vieux films en noir et blanc qui à la fin des années 90 faisaient leur comeback dans les clips vidéo sur MCM des DJs singeant les musiques de Daft Punk (bon si vous me retrouvez la référence, merci à vous !). Leur comportement d'ailleurs est aussi énervant que leur visage !
L'action manque un peu, seul le mystère plane, plane. Mais une fois que l'on aura fait le lien entre la jeune princesse Lila rencontrée dans les albums 23/24 en Atlandide ! Pourquoi est-elle là, comment s'est-elle retrouvée là... Et pourquoi les Petits Gris viennent la chercher.
Ce n'est que lors des deux dernières pages que nous aurons droit à un dénouement, un peu trop simpliste à mon goût après tant de mystère... Un dénouement qui revient d'ailleurs sur le précédent album, ce qui n'aide pas tant à bien comprendre tout cela...