Ce nouvel opus de Blake et Mortimer succède à une longue série d’albums, tous aussi dispensables les uns que les autres, à part « l’affaire Francis Blake », dont la qualité artistique due à Ted Benoît n’avait pas grand chose à envier à Jacobs. Là encore on trouve un scénario tartignole qui fait bailler. Est-ce nécessaire d’en faire le résumé ? On l’oubliera aussitôt l’album refermé. Il y a bien cette histoire grotesque de migrants dans les années cinquante, qui vient servir de caution moralisatrice à la sauce 2024…
Il est sans doute inutile de tirer sur une ambulance. Du dessinateur décédé on ne peut pas non plus faire le procès. Ce pauvre homme n’était très certainement plus en totale possession de ses moyens. De mortuis nihil nisi bonum.
On a bien conscience que dans l’univers désormais très contraint de l’édition de BD, l’assurance d’avoir un album qui va se classer d’emblée dans les 5 premières ventes suppose une organisation industrielle très efficace et standardisée. Pas de supplément d’âme dans cette chose. Je me demande simplement si certains collectionneurs ne l’achètent pas sans le lire pour ne pas laisser un trou dans leur série.