Suite directe de Spirou et les Héritiers, Les Voleurs du marsupilami s'ouvre avec nos héros rendant visite à leur ami enfermé dans une cage au zoo.
Pris de remords pour avoir privé le marsupilami de sa liberté pour une histoire d'héritage, les deux journalistes décident de le libérer en catimini pour le rendre à la Palombie.
Mais avant qu'ils n'aient pu agir, le marsupilami est déclaré mort et son corps a été volé. Refusant de croire ceci, Spirou et Fantasio partent à la recherche de l'animal à la grosse queue.
Les Voleurs du marsupilami est assez original tout d'abord parce que sa narration se divise en deux: une phase course-poursuite pour trouver le voleur et une phase infiltration à l'abri des regards indiscrets pour trouver où le marsupilami a été emmené.
De plus, les héros, déjà gentils et altruistes dans les albums précédents, se révèlent être moraux et compatissants dans cet opus en se montrant compréhensifs envers le voleur qu'ils ne dénoncent pas à la police, ce dernier ayant fait ce qu'il a fait non pas par cupidité mais pour aider sa famille menacée d'être sur la paille.
C'est également un des albums les plus drôles où l'on trouve des jeux de mots dignes de Goscinny ou encore du comique de situation avec nos deux héros tentant de sauver le marsupilami de manière héroico-comique.
Comique en question atteignant son paroxysme quand notre duo de journalistes préférés jouent les magiciens dans un cirque.
Autre chose faisant sourire, le retour du Comte de Champignac aidant nos héros dans leur périple au cours du récit.
Néanmoins, malgré ses qualités, Les Voleurs du marsupilami n'est pas parfait; plus particulièrement en ce qui concerne ses propos sur les animaux.
En dehors du marsupilami ne rêvant que de sortir de sa cage du zoo, les animaux de ce dernier sont montrés comme supportant cette vie...
...malgré l'acte d'un autre animal profitant de sa cage ouverte par accident pour s'évader.
Vous êtes l'animal le plus stupide de tout ce zoo
va jusqu'à dire Spirou lorsque les gardiens de nuit montrent leur incompétence à veiller sur la bonne marche du zoo.
De plus, lors de leurs recherches, Spirou et Fantasio tombent sur un cirque. Si le directeur Sbaglione est montré comme un sale type n'ayant aucun respect pour quiconque, que ce soit les animaux ou les humains, le traitement des animaux dans le cirque est d'un goût douteux ces derniers étant bêtes ou ayant absolument besoin d'être disciplinés pour être dociles dans le bon sens.
Le seul animal souffrant du manque de scrupules de Sbaglione, c'est le marsupilami ne supportant pas la façon dont les spectateurs et les dresseurs de cirque le regardant comme un objet de curiosité.
Bref, un album plaisant mais, malheureusement, empli d'un spécisme qui ne peut que déplaire aux adorateurs des animaux.