Liens de sang - Wonder Woman, tome 1 par Cosmoclems
Une simple question :
Citez-moi le premier nom, qui vous vient à l’esprit, d’une Super-Héroïne ?
Sans avoir de quelconques statistiques à vous fournir, je parierai néanmoins volontiers que c’est celui de Wonder-Woman qui sortirait le plus souvent.
Né sous le carbone de William Moulton Marston en décembre 1941, elle est créée comme une femme bénie des dieux grecs qui lui ont donné ses pouvoirs : Super-Force, Super-Vitesse, Super-endurance et Résistance, Vol. Il faut y ajouter deux artefacts du dieu forgeron Héphaïstos, le Lasso de Vérité, incassable et extensible il plie toute volonté au questionnement de son possesseur, ainsi que les bracelets qui stoppent tous types de projectiles.
Fille de la reine des Amazones Hyppolita, Diana réside sur l’île de Themyscira avec ses sœurs de combats.
Dès ses débuts Wonder Woman est donc une femme forte, féministe engagée dans la guerre contre l’inégalité des sexes, elle va bien vite devenir une combattante face à l’oppression de l’Axe. Elle sera également une vedette de série TV dans les années 70, incarnée au petit écran par la divine Lynda Carter, et des générations d’enfants suivront ses aventures dans la série Superfriends des années 70-80 puis au sein de la Justice League dans les années 2000.
Aujourd’hui encore, Diana Prince/Wonder Woman reste la plus célèbre super-héroïne de la pop-culture, elle forme avec ses illustres camarades Superman et Batman l’axe central de l’Univers DC Comics, appelé la Trinité.
Dans son entreprise de faire découvrir et redécouvrir ses différents super-héros au plus grand nombre, DC Comics a entamé une Renaissance complète en 52 séries.
C’est cette nouvelle quête identitaire que Brian Azzarello, au scénario, et Cliff Chiang, au dessin, s’emploient à nous révéler dans ce premier volume intitulé Liens du Sang.
Le lien de Wonder Woman avec la mythologie est des plus intéressants, car il permet aux différents auteurs qui s’emparent du personnage de puiser dans la formidable manne d’histoires et de personnages qui la constituent.
La mythologie justement, c’est un véritable panier de crabe, querelles familiale, tromperie, marivaudage, guerres d’influences, alliances, bref encore du Amour Gloire et Beauté, mais en bien plus épique et divin.
C’est donc une distribution divine qui ouvre l’histoire, Hermès, le messager divin tente de protéger une jeune femme enceinte du nom de Zola, de l’attaque de deux Centaures envoyés pas Hera. En fait, sans le savoir, Zola a été courtisée et plus par Zeus (dans l’une de ses nombreuses aventures hors mariage), enceinte de ce dernier, elle devient la cible de l’ire de la déesse offensée…d’où l’attaque. En parallèle Apollon, fils de Zeus, et dieu capable de divination tente de savoir ce que ce nouvel enfant illégitime fera. Hermès fini par téléporter Zola directement chez Diana/Wonder afin de la protéger, et de croiser leurs destinées, liées.
Interviendront dans ce casting de luxe, Hades, Poséidon, Hyppolitta, les Amazones, et même Zeus (en flashback…mais bon c’est Zeus quoi), bref tout le gratin de l’Olympe.
L’histoire est intéressante, dans la mesure où nous n’assistons pas à la naissance de Wonder Woman en temps que telle, mais plutôt à la découverte de sa propre nature et ses véritables origines.
Ce premier volume agréablement dessiné, met en place les acteurs d’une pièce antique, le drame et la comédie en toile de fond, et surtout l’épique et les talents de cette formidable héroïne, femme accomplie, guerrière hors pair à la recherche de son identité.