Quand le véritable apocalypse, c’est l’humanité (et une batte cloutée)

Lucille..., tome 18 de Walking Dead, c’est un peu comme ouvrir un tiroir où tu sais qu’il y a une bête sauvage : tu veux regarder, mais tu te prépares à te faire mordre. Dans ce tome, Kirkman et Adlard plongent encore plus profondément dans l’enfer des relations humaines post-apocalypse, avec un focus particulier sur un certain Negan et son arme fétiche, Lucille. Spoiler alert : personne ne ressort indemne (ni physiquement, ni émotionnellement).


L’histoire continue de creuser la tension entre Rick et le groupe des Sauveurs, mené par Negan, un méchant charismatique, vulgaire, et terrifiant. Ce tome, plus que jamais, met en lumière la violence brute qui est devenue la norme dans cet univers. Mais ce n’est pas seulement une histoire de têtes éclatées et de menaces vociférées : Kirkman explore les nuances du pouvoir et de la survie, nous rappelant que dans ce monde, les zombies ne sont souvent que le décor d’un drame humain bien plus dévastateur.


Visuellement, Charlie Adlard reste fidèle à lui-même avec son style en noir et blanc, granuleux et intense. Les scènes de tension, qu’il s’agisse de dialogues ou d’affrontements sanglants, sont toujours aussi efficaces. Les regards figés dans l’effroi ou la colère en disent souvent autant que les bulles de texte. Et bien sûr, Lucille, cette batte cloutée au statut iconique, est presque un personnage à part entière, chaque case où elle apparaît dégageant une menace silencieuse mais palpable.


Le scénario, comme à son habitude, alterne entre des moments de calme apparent et des explosions de violence brutale. Kirkman continue de jongler avec les dilemmes moraux : faut-il être impitoyable pour survivre ? À quel point l’humanité peut-elle encore prétendre à une quelconque moralité dans ce monde brisé ? Cependant, ce tome manque peut-être de surprises majeures. Les enjeux, bien qu’intenses, peuvent sembler un peu répétitifs pour les lecteurs qui commencent à anticiper la formule de la série.


Le principal atout de ce tome, c’est Negan. Que tu le détestes ou que tu sois fasciné par lui (ou les deux à la fois), il est indéniablement le moteur de ce volume. Sa personnalité larger-than-life, son humour noir et son absence totale de scrupules font de lui un adversaire inoubliable, et ce tome continue de construire son aura de menace imprévisible.


En résumé : Lucille... est un tome solide dans l’univers de Walking Dead, qui continue d’explorer les bas-fonds de l’âme humaine avec une intensité rare. Si tu es là pour les dilemmes moraux, les tensions insoutenables, et les coups de batte inoubliables, tu ne seras pas déçu. Mais attention : dans ce monde, il n’y a pas de place pour les âmes sensibles… ni pour ceux qui oublient de surveiller leurs arrières.

CinephageAiguise
7

Créée

il y a 5 jours

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