Contexte :
Après avoir eu vent du lancement prochain de l’anime de My Hero Academia (Boku no Hero Academia) par le studio Bones, je voulais faire une petite critique du manga de ses débuts jusque-là ou il en est actuellement.
My Hero Academia (Boku no Hīrō Academia) est un shonen manga écrit et dessiné par Kohei Horikoshi. Il est prépublié depuis juillet 2014 dans le magazine Weekly Shonen Jump et compte actuellement 7 tomes.
Synopsis :
Dans un monde où 80 % de la population possède un superpouvoir, les héros font partie de la vie quotidienne tout comme les super-vilains ! All Might, le plus puissant des héros et le symbole de la justice, se dresse comme un rempart invincible face au crime! Le jeune Izuku Midoriya en est un fan absolu. Il n’a qu’un rêve : entrer à la Hero Academia, la prestigieuse école qui forme les héros et devenir comme son idole. Le problème, c’est qu’il fait partie des 20 % qui n’ont aucun pouvoir… Son destin est bouleversé le jour où sa route croise celle d’All Might en personne ! Ce dernier lui offre une chance inespérée de voir son rêve se réaliser. Pour Izuku, le parcours du combattant ne fait que commencer !
Critique :
My Hero Academia est un shonen nekketsu pur et dur. Dépassement de soi, entrainements et combats difficiles font donc parti des règles. Manga un peu classique lorsqu’on se penche sur les premiers tomes, il n’en reste pas moins très divertissant. Au début, les dessins sont corrects avec une vraie pâte, l’univers est charmant, étendu et bien travaillé. Les combats sont punchy, nous transmettent parfaitement les émotions et on est très vite pris par l’évolution du héros. Bref un manga bien sympathique.
Mais le réel intérêt du manga se situe dans sa suite, en effet le manga révèle bien plus de profondeur et de propos qu’aux premiers abords. Passé le volume 5, le manga devient de plus en plus intéressant : critique du système de superhéros comme gardiens d’une société se reposant complétement sur eux, démystification de la justice absolue, questionnement sur les problèmes qu’elle engendre : le manga met petit à petit en scène les « vilains » comme étant les enfants déformés de cette société. Si les propos deviennent plus construits et mieux écrits, le dessin se bonifie lui aussi tout en gardant l’aspect punchy et la créativité de son univers.
Mention spécial au héros bien qu’il soit assez classique dans le monde du manga : Il utilise sa tête avant ses pouvoirs et c’est assez agréable. Il ne s’inscrit donc pas du tout comme un énième Luffy, Naruto ou Goku. Malgré tout le côté « victime » qui à force d’efforts parvient à gagner le respect de ses paires, concept vu et revu, pourra peut-être en énerver certains. Car si il y a bien une critique qu’on peut facilement faire a ce manga, c’est le côté un peu trop cliché et archétypaux de ses personnages. Vous reconnaitrez chaque personnage comme un personnage « type » des mangas de Nekketsu. Un rythme un peu trop inégal vient également nuire au manga, avec certains passages un peu longs et désuets.
Malgré tout, ce manga est très cool et se laisse lire avec beaucoup de plaisir. L’auteur parvient à toucher juste, et nous prend facilement par les sentiments : Joie, tristesse, colère, etc sont des émotions que vous ressentirez sans nul doute dans ce manga.
Finalement My heros academia rappelle les débuts agréables et neufs de Naruto, lorsque le manga valait encore quelque chose (donc c’est-à-dire avant Shippuden). Il a le potentiel d’en devenir le digne successeur et si son évolution continue dans cette lignée, de le dépasser.
Critique originale