Naruto Gaiden: The Seventh Hokage, c’est un peu comme une visite éclair à Konoha : tu te dis "Ah, cool, ça me rappelle des souvenirs", puis tu te rends compte qu’on te sert les restes d’hier au lieu d’un vrai festin ninja. Masashi Kishimoto revient avec une extension de son univers culte, mais autant dire que ce spin-off ressemble davantage à une mission secondaire oubliable qu’à un grand combat épique.
Le scénario se concentre sur Sarada, la fille de Sasuke et Sakura, qui traverse une crise existentielle digne d’un soap-opera ninja. Ses doutes sur ses origines (spoiler : les ninjas aussi ont des tests ADN) sont l’occasion pour Kishimoto d’explorer des thématiques familiales… sans jamais vraiment sortir des sentiers battus. Pendant ce temps, Naruto, en mode Hokage surmené, est là pour rappeler que le vrai combat de la vie, c’est de jongler entre le boulot et les responsabilités parentales.
Visuellement, Kishimoto reste fidèle à lui-même. Les combats sont bien chorégraphiés, les personnages sont reconnaissables, et les décors… eh bien, ils existent. Mais l’ensemble manque de la flamboyance qui faisait la force des arcs principaux de Naruto. Ici, tout semble un peu trop sage, presque mécanique, comme si le mangaka cochait des cases plutôt que de dessiner avec passion.
Le vrai problème de Naruto Gaiden, c’est son écriture. On a l’impression que Kishimoto tente de contenter tout le monde (les fans de la première heure, ceux qui veulent du neuf, et ceux qui espèrent des révélations familiales croustillantes), mais il finit par diluer l’intérêt général. Les nouveaux personnages manquent de profondeur, les anciens sont relégués au rang de figurants nostalgiques, et l’intrigue se déroule sans grande surprise.
Certes, quelques moments parviennent à raviver la flamme : les interactions entre Sarada et son père Sasuke offrent un soupçon d’émotion, et l’apparition de vieilles connaissances peut arracher un sourire. Mais dans l’ensemble, l’histoire semble manquer de souffle, comme un ninja qui aurait oublié de travailler son endurance.
En résumé : Naruto Gaiden: The Seventh Hokage est un spin-off qui aurait pu briller, mais qui reste dans l’ombre de son illustre prédécesseur. Avec son intrigue prévisible et son manque de nouveautés marquantes, ce manga ressemble davantage à un bonus dispensable qu’à une véritable suite. Les fans les plus acharnés trouveront peut-être leur bonheur, mais pour les autres, mieux vaut se replonger dans les tomes originaux.