Après INFINITY, le cross-over décevant (car déstructuré et quasi-illisible sans la possession des tie-ins et des ramifications) du pourtant doué Jonathan Hickman, c'est Jason Aaron qui s'atèle à cet énième event qui touche l'ensemble de l'univers Marvel. Le slogan est toujours le même depuis 10 ans : "Après ça plus rien ne sera jamais comme avant". Phrase de plus en plus drôle lorsque l'on sait que Marvel s'efforce de faire des statu-quos tous les six mois afin de coller mieux à son univers cinématographique et d'attirer les néophytes.
Bref je m'éloigne de mon sujet qui est le bon divertissement que nous offre Aaron et Deodato Jr. avec ORIGINAL SIN. Si la trame principale n'est pas d'une originalité sans précédent, le style sombre, rythmé et habitué des enquêtes de Jason Aaron nous fait passer un bon moment. Le trait toujours impeccable de Mike Deodato Jr. vient quand à lui souligner la gravité et la noirceur des enjeux soulevés ici.
ORIGINAL SIN s'inscrit dans la suite de ses récits de comics post-modernes qui ne cessent de vouloir réécrire, ou au moins voir sous un angle nouveau, les grands événements qui ont marqué l'univers en question. Aaron s'y colle sans pour autant s'y perdre tout en mettant en scène une galerie de personnages intéressantes mélangeant les têtes d'affiches et les seconds couteaux. Nous regretterons tout de même une prévisibilité certaine des révélations ayant lieux dans les deux derniers chapitres.
Les répercutions dans les séries mensuelles régulières pourraient être intéressantes... mais combien de temps avant le prochain relaunch ?