Pallas, ton univers impitoyable
L'année 1968 inspire décidément les auteurs de la série Jour J. Encore les événements de mai, encore la mort prématurée du Général qui met le feu aux poudres; mais l'ambiance est cette fois punk plutôt que psychédélique, "no future" plutôt que "l'imagination au pouvoir". Dans un Paris transformé en champ de ruines par une guerre civile interminable, nous suivons les pérégrinations d'un journaliste qui cherche autre chose qu'un scoop. Son guide est une punkette destroy qui se fait appeler Pallas, parce que Marie-Claire c'est trop la honte.
"Paris brûle encore" est, par rapport au tome 6, sans doute moins plausible. Paris transformé en Beyrouth européen dans lequel punks et cathos intégristes se massacrent mutuellement, c'est amusant mais peut-être un peu tiré par les cheveux. Mais le rythme est soutenu (toute l'action se déroule en une nuit), le dessin est convainquant et il n'y a malgré tout pas d'invraisemblance manifeste. Une bonne uchronie dans l'ensemble, pour amateurs du genre.