Après une longue attente, de nombreuses hésitations et un léchage de vitrine plus qu'excessif, Walking Dead #1 a enfin atterri entre mes mains. Connu à travers la série télévisée, la critique saluant le matériel original, des recommandations de quelques amis, il aura fallut tout ça. Un seul regret cependant : ne pas avoir craqué plus tôt.
Si ce tome 1 correspond au démarrage de la série à peu de choses, le trio Kirkman/Moore/Adlard fait ici un travail de grand cru, signant une œuvre magistrale qui, à moins que vous n'ayez été dans le coma, il vous faut au moins essayer.
Bien loin des archétypes, Passé Décomposé ouvre la voie à une foule de personnages, à leur façon de percevoir ce nouveau monde qui s'offre à eux. De Rick, le flic qui a juré de "protéger et servir" et qui le fera jusqu'à la fin à Glenn, livreur de pizza surendetté en passant par Jim, rescapé du massacre de sa famille par les rôdeurs, chacun affronte la réalité comme il le peut. Travaillé, le comic offre ici un conte morbide mais efficace, jouant plus sur la psychologie des survivants que sur un gore aussi inefficace d'inutile dans le monde de la B.D.
Lorsque les dernières pages se referment, sur un cliffhanger pourtant déjà connu à cause de la série, la tension n'en reste pas moins énorme, la pression n'ayant fait que s'intensifier au fil des pages. Le fait de savoir par avance ce qu'il se passe (du moins, pour le début de la saga) n'enlève rien au plaisir de lecture de ce premier volet de Walking Dead.
Des mois, des années en retard, et pourtant, une énième fois le même message : ne fuyez pas Passé Décomposé.