C'est après m’être remis d'une bien grosse déprime qui m'a surement coûté une amie (Car quand je suis triste je déverse ma haine sur les gens mais passons) que j'écris cette critique, qui pour me rassurer de pas être un gros connard sans cœur et égoïste, rend pour responsable, une magnifique oeuvre, de mes malheurs quotidiens.
Je me retrouve néanmoins bloqué dans ce rond point, ou après avoir lu cette oeuvre, me demande si mes petits tracas d'adolescent de dix sept ans, valent vraiment quelque chose à coté de ce que raconte cette BD ? Est ce que le mérite existe ? Ai-je le droit d'avoir plus de chance que ces personnes qui ont le sida ? Mais étant un grand relativiste pour fuir mes problèmes, je me demande aussi, si eux non plus, méritent ils de vivre dans un pays qui ressemble à une démocratie alors que moi je pourris dans une dictature ? (Mention spéciale à Bouteflika et sa bande de potes).
Si vous détestez ce genre de réflexions, vous allez rapidement être pris dans l'univers noir et blanc de Pilules Bleues, cette autobiographie de Frederik Peeters sur son histoire d'amour avec une femme HIV, ne nous pousse pas à la culpabilité, elle nous pousse à la réflexion et à l'acceptation des différences qu'on les personnes atteintes de ce mal, et des différences que peuvent avoir les gens tout court, qu'ils soient HIV, ou même de gros dépressifs qui ne savent ni aimer, ni se faire aimer, d'une façon que je trouve très douce et très drôle.
C'est beau, surtout si vous êtes ce genre de personnes qui comme moi, sont très touchés par ce genre de sujets.
Car chacun le virus qui atteint sa vie, car chacun sa Pilule bleue.
On ne choisis pas de l'avoir eu, et on s'excuse pas de l'avoir.
En Bref, Lisez cette BD.