Au moment où Franquin présente à la rédaction du journal son nouveau projet de scénario pour SPIROU & FANTASIO, cela fait un peu plus d’un an que les personnages sont aux prises avec Zorglub. Alors lorsque Franquin entame son exposé à Charles Dupuis par "C’est Zorglub qui…" il est d’emblée interrompu par un "Ah non ! Y en a marre de Zorglub !"
Avec l’indispensable Greg, il va donc créer QRM sur Bretzelburg en 1961 (c’est d’ailleurs la première fois qu’il y avait eu une interruption de SPIROU dans le journal après la fin de L’Ombre du Z en 1960). Mais après 20 planches, la publication s’arrête, Franquin plongeant dans une dépression nerveuse, en grande partie due au rythme effréné de production imposé par SPIROU & FANTASIO qui finit par lui sortir par les yeux. Alors qu’il préfèrerait se consacrer à temps plein à son GASTON. L’histoire sera reprise et achevée en 1963 pour paraître en album de manière raccourcie en 1966 sous le titre de QRN sur Bretzelburg. Celui-ci est considéré par beaucoup comme le chef-d’œuvre ultime de la série, toutes périodes confondues.
S’il s’agit effectivement d’un bon album, je ne l’ai personnellement jamais trouvé formidable ou supérieur au Repaire de la Murène beaucoup plus représentatif de la série ou au Prisonnier du bouddha. Mais c’est le dernier album de SPIROU par Franquin qui mérite d’être lu.