Le tome où l'on écrit le scénario
Après les deux premiers tomes où tout le monde courait dans tous les sens, Angelino se pose (de force) dans ce début de troisième tome, qui porte rudement bien son nom. En effet, c'est l'heure des Révélations. Suivant les intrigues développées dans le tome 0, Mutafukaz tome 3 fait dans les explications, sur les pouvoirs d'Angelino, sur les hommes en noir, sur la section Z7. Les catcheurs de Luchadores sont de retour et viennent sauver Lino et Vinz, mais on n'oublie pas Willy, la chauve-sourie en prise avec la mafia russe. Et il faut aussi compter sur les émeutes qui éclatent dans Dark Meat City.
Bref, on retient son souffle et c'est reparti pour les aventures extravagante de Mutafukaz, toujours avec un Run en haute forme pour le graphisme (Dieu, que c'est beau et varié). Le côté sérieux a beau être très présent, grâce aux révélations, on a également un aspect amusant qui ne s'oublie pas.
Les avancés sont nombreuses dans la première partie du tome et c'est un vrai plaisir de voir enfin le scénario se débloquait, avoir un sens. Mais, dans le même temps, Run développe les émeutes et les guerres de gangs dans Dark Meat City, résultant de protestation contre l'intervention américaine en Corée du Nord. Cette histoire, pourtant annexe, devient essentielle dans la dernière partie du tome. Partie déjà assez compliquée à cerner au regard des démêlés de Willy, la chauve-sourie, avec un dangereux sniper.
Le fait qu'il y ait plusieurs histoires (en plus des catcheurs, des machos et de Luna) rend la lecture assez compliquée sur la fin, car on a du mal à se repérer dans ce bordel. On se demande, également, si ça avance vraiment.
Pour autant, Mutafukaz tome 3 est une réussite, la variété graphique séduit, les personnages restent attachants, on s'amuse et on a de l'action. Au regard des deux tomes précédents, qui faisaient un peu sans queue ni tête, on est content d'avoir enfin une direction dans laquelle aller. Mutafukaz tome 3 : Révélation est donc un moment très agréable dans la vie de la série.