Bon, vu que je suis un mec tout à fait logique, et que je n'ai pas encore pu lire les deux premiers tomes de la saga "Walking Dead", je commence par le troisième. Logique, vous pouvez le dire. D'accord, ça ne l'est pas du tout. Mais cn'est pas grave, on va essayer de bien parler de ce troisième tome quand même. Car même si je suis un peu en retard là, je sais au moins de quoi les deux premiers parlent. C'est déja ça, non? Bref, commençons.
Au départ, quand j'ai commencé à lire le truc, j'avoue quand même que j'étais pas trop confiant. C'est pas que ça me plaisait pas, non, c'est surtout que les dialogues sont pas forcément captivants. En fait, je les dirai pas assez travaillés, mais qui suis-je pour juger? Je suis moi, alors je peux le faire. Et putain que c'est bon de pouvoir critiquer tout ce qui bouge ( ou non, on s'en fout ). Une demi déception au départ, le langage utilisé étant à la fois trop familier, et pas assez maîtrisé. Mais ce n'est qu'un mal temporaire, Kirkman trouvant la bonne voix par la suite.
Ensuite, le gentil scénar : plutôt simple, il permet néanmoins de bien mettre en valeur les personnages, et de nous fournir une intrigue intéressante et sanglante. En même temps, c'est ce qu'on veut quand on lit Walking Dead. Alors bien sûr, on lit pas "Watchmen", et on ne regarde pas "Inception", alors pour la novation, faudra repasser plus tard. Non, l'originalité de ce tome vient, en fait, de la rencontre des genres : aussi vrai qu'Alien vs Predator ( le premier, j'entends bien ), c'était pas si mauvais comparé à "Transcendance", le mythe du zombie allié à la légende du psycho killer, plus communément appelé boogeyman, c'est quand même le top du top, le fin du fin, bien que la fin n'en justifie pas tout le temps les moyens, aussi tops soient-ils.
Et donc, cette rencontre est très bien orchestrée, il faut bien le dire : alors c'est sûr qu'on ne lit clairement pas du Shakespeare, mais pour ramener Shakespeare dans notre monde, faudrait vraiment qu'il soit zombie. Après, peut-être que Daryl l'a tué, lui. Ah merde, c'est vrai qu'il n'existe pas dans le comics, celui là. Je comprends plus très loin, là : pourquoi avoir fait de Rick une brêle dans la série, et avoir inventé un personnage qui prend complètement l'ascendant sur lui, sans qu'il ne soit jamais le leader du groupe? Mouais, pas tellement ça la logique chez les ricains, soyons bien d'accord.
Pour les dessins, c'est l'efficacité même : pour le coup, ça casse trois pattes à un canard, que dis-je, ça casse du museau de poney, ça frappe de la gueule de squelette, bref, ça broie du noir toute la journée. Le noir et blanc rend parfaitement avec le style de dessin employé, rendant un résultat franchement fameux. Honnêtement, c'est vraiment le top, les dessins démontrent à la perfection la violence du tout, et la sale gueule qu'arborent les rôdeurs. Alors c'est vrai que c'est pas parfait : j'ai pas du tout apprécié le réemploi de certaines cases de bd déja utilisées. Normal, si elles sont réemployées. Bref.
Pour le coup, je sais pas moi, ça fait quand même un peu too much, ça fait genre le mec qui voulait pas se casser le cul à redessiner des cases alors qu'il peut les recopier à l'identique sans rien y changer. Sauf que non, ça marche pas comme ça mon pote, ton truc c'est grillé à trois mille mètres là. Perso, moi ça me dérange. Mais comme je l'ai dit, c'est personnel : libre à vous d'aimer la reconversion. Après tout, ne sommes-nous pas les adeptes du ô vénéré recyclage?
Plein d'action, de sang qui gicle, de chair qui s'arrache, c'est génial. Ouais, ça peut avoir comme effet secondaire de rendre les gens un peu barges, comme qui dirait. Mais on s'en fout, on en a juste après les zombies, nous, on veut pas de mal aux humains. Une vraie boucherie. C'est cool, j'aurai pas à aller acheter ma viande pour le dîner. N'oubliez pas : vénérons le recyclage.