1er manga de ma vie
Le 1er tome que j'ai lu et le 1er manga que j'ai lu de toute ma vie :D je l'avais eu avec le jeu DBZ : La légende de sayen sur snes. Que dire ça me rappelle des émotions et c'est un grand souvenir...
Par
le 6 mars 2016
2 j'aime
Ah ! Mais que ça m'a fait du bien !
Le hasard m'a remis ce tome 1 de "Dragon Ball" entre les mains et franchement : quel coup de fraîcheur !
C'est bien simple : tout marche.
Cet univers hétéroclite (et étonnamment cohérent) fait de dinosaures, de tortues qui parlent et de voitures en capsule ; cette composition dynamique des volumes qui fait que l'oeil sait toujours où se poser tout en étant régulièrement en mouvement ; et puis surtout cette narration d'une limpidité et d'une truculence qui donnent un bon coup de pied à pas mal de fictions de notre temps : autant de points qui relativisent totalement l'âge de ce petit bijou.
Sitôt la rencontre entre Sangoku et Bulma s'opère-t-elle qu'une rupture est posée directement avec la morale de son époque et de la nôtre.
On sent l'envie de rire au plus simple et sans tabou.
Des culottes de Bulma aux envies pressantes de Oolon tout en passant par les têtes fracassées au bourre-pifs, on ne fait jamais compliqué mais on sait malgré tout enrichir très vite chaque séquence.
Les situations comiques se répondent rapidement l'une l'autre pour finir par constituer un univers de plus en plus fourni où l'absurde est roi et où la gravité n'existe pas.
Car l'air de rien ça se densifie très vite un tome de "Dragon Ball" !
A chaque chapitre de nouveaux personnages font leur apparition, amenant souvent avec eux des singularités nouvelles qui s'additionnent à tout ce qui préexistait déjà. Et comme tout le monde est amené dans ce manga avec beaucoup de rapidité et de clarté, l'univers de "Dragon Ball" sait gagner en épaisseur sans jamais devenir confus.
D'ailleurs ce mélange de maîtrise et d'efficacité, on le retrouve aussi dans le trait.
Souvent épuré sans être dépouillé, il sait être clair, dynamique mais surtout il sait lui aussi devenir source de comique.
Les effets de rupture sont fréquents, les visages déformés par l'exaspération, la surprise et la douleur aussi.
Moi, l'oeil exorbité d'un ptérodactyle qui se laisse surprendre par un coup de bâton télescopique venu de nulle part ou bien le nez d'un Tortue géniale qui se liquéfie subitement face à l'entrejambe dénudée de Bulma, ça me suffit à faire ma journée.
Et quand en plus de ça le dessin s'amuse presque à se parodier lui-même comme quand Plume et Oolon font leurs transformations, j'avoue que ça me fait jubiler ; ça me fait me dire que la simplicité n'empêche décidément pas la malice.
Et au fond c'est ça qui, moi, me fait du bien dans ce premier tome de "Dragon Ball".
On sent que c'est malin dans tous les sens du terme.
Malin parce maîtrisant habilement tous les aspects et effets de sa narration.
Mais malin aussi parce qu'appréciant faire son fripon sur quasiment tout mais sans jamais tomber dans une forme de complaisance voire de facilité.
Parce qu'on aura beau être tous d'accord pour dire que Bulma se retrouvera souvent à poil dans ce tome 1, au final - à bien compter - on doit certainement plus voir le cul de Sangoku que le sien.
Et on ne pourra d'ailleurs même pas accuser Bulma de faire se réduire la question de la représentation féminine dans cette BD qu'à un corps puisque dans "Dragon Ball" on rencontrera aussi des femmes vénales ou bien encore des femmes fatales (au sens "chichiesque" du terme.)
Alors certes, tout ça n'a rien de flatteur, mais qui est flatté dans "Dragon Ball" ?
Qui n'est pas vénal ? Lubrique ? Vicieux ? Cupide ? Ou bien encore affublé à chaque fois d'un absurde point faible ?
Au fond personne... Enfin personne...
Sauf Sangoku.
En fait Sangoku est un petit le révélateur de l'état d'esprit de ce manga.
Y'a beau avoir des sources de vice partout, lui ne voit jamais à mal.
Il peut retirer une culotte sans se rincer l'oeil, il peut palper sans atoucher, il peut cogner sans agresser.
Dans son esprit chaque geste devient innocent et nous, lecteurs, on peut se délecter de cette position d'entre-deux que nous offre cet univers.
Donc oui, moi ça m'a fait du bien de suivre les pérégrinations de ce gamin qui se balade les boules à l'air sans voir le mal.
Ah ça ! Ces boules du dragon, c'est décidément pour moi un vrai vent de fraîcheur...
(...enfin j'me comprends.)
Créée
le 2 mars 2021
Critique lue 273 fois
8 j'aime
3 commentaires
D'autres avis sur Sangoku - Dragon Ball, tome 1
Le 1er tome que j'ai lu et le 1er manga que j'ai lu de toute ma vie :D je l'avais eu avec le jeu DBZ : La légende de sayen sur snes. Que dire ça me rappelle des émotions et c'est un grand souvenir...
Par
le 6 mars 2016
2 j'aime
J'ai lu le tome 1 de Dragon Ball (1985) et voici mon verdict :Ce que j'ai aimé- La pureté de Son Goku alors qu'il découvre le monde et le sexe opposé en la personne de Bulma- La dynamique entre Son...
le 21 juil. 2023
1 j'aime
Comme la majorité des jeunes français, j’ai connu Dragon Ball le 02 mars 1988 sur TF1, dans le Club Dorothée. J’étais loin de me douter que ce dessin animé était l’adaptation d’une bande dessinée,...
le 14 oct. 2022
1 j'aime
1
Du même critique
Il y a quelques semaines de cela je revoyais « Inception » et j’écrivais ceci : « A bien tout prendre, pour moi, il n’y a qu’un seul vrai problème à cet « Inception » (mais de taille) : c’est la...
le 27 août 2020
238 j'aime
80
Et en voilà un de plus. Un auteur supplémentaire qui se risque à explorer l’espace… L’air de rien, en se lançant sur cette voie, James Gray se glisse dans le sillage de grands noms du cinéma tels que...
le 20 sept. 2019
207 j'aime
13
Avatar premier du nom c'était il y a treize ans et c'était... passable. On nous l'avait vendu comme l'événement cinématographique, la révolution technique, la renaissance du cinéma en 3D relief, mais...
le 14 déc. 2022
161 j'aime
122