Le second tourne autour d'un nouveau personnage, un citadin voyageur perdu a Notre-Dame-des-Lacs.
Le plaisir de retrouver le village et ses habitants est intact. Le trait et le vocabulaire sont toujours là pour nous emmener dans cette partie du Québec des années 20. C'est un plaisir, un vrai bonheur fait de petits bonheurs. tous petits bonheurs.
Même sentiment, plus prononcé encore, que pour le premier tome : les personnages sont trop sympathiques. Y'a pas de salaud dans ce village et on s'en étonne pour peu qu'on connaisse un peu l'âme humaine et ses travers. Les trois bigottes ? Même pas car personne ne s’occupent vraiment d'elles.
Et qui est donc ce Serge ? Rien de plus qu'un gentil voyageur qui ne voudrait que partager des plaisirs avec ses hôtes. On le sent attiré par Marie au détour d'une case ou deux mais rien ne viendra entacher la réputation de la veuve. Doit-on s'en plaindre ? Pas forcément ! Mais ce tome n'a guère d'ambition dramatique, et si, dans le premier tome, la narration croisait un à un tous les villageois dans une sorte de tourbillon entraînant qui nous épargnait l'ennui, Ici, en se centrant sur Serge et sa personnalité lisse, pour un peu, nous pourrions nous désintéresser de l'histoire et des villageois.
Pour ma part, la dernière page est arrivée avant l'ennui et si je suis curieux de la suite, il faudra à mon sens trouver un véritable ressort dramatique pour que je en le croise pas et ne me détourne pas de la série.