Peter Parker est un personnage rongé par les choix.
Sans cesse en train de peser le pour et le contre, très tôt (dès sa première aventure en fait) il a compris que ses choix impliquaient de lourdes conséquences, bien plus encore que ses pouvoirs impliquent en terme de responsabilités, selon son propre dicton.
Cet album propose à travers 2 story arc des séries régulières de Spidey, de nous embarquer une nouvelle fois dans les batailles intérieures qui tiraillent notre tisseur :
- Tout d'abord "Retour au noir" suite directe des évènements de Civil War, c'est à dire lourd en dramaturgie, puisque Peter Parker est dorénavant identifié par tout le monde comme étant Spider-Man et est de plus recherché des autorités pour son comportement lors de cette guerre civile (il fait partie du clan des vaincus et a refusé de s'enregistrer dans le cadre du recensement).
La dernière planche de Spider-Man Civil War dévoilait avec horreur Tante May touchée par une balle d'un tireur embusqué destinée à la base à Peter. C'est sur ce cliffhanger insupportable que débute la saga Retour au Noir. Une poignée d'épisodes pendant lesquels Peter associé à sa M.J. vont tenter le tout pour le tout pour faire soigner au mieux la tantine (difficile de déclarer quoi que ce soit aux autorités lorsqu'on est hors-la-loi), la changeant d'hosto lorsque les suspicions se font trop grandes.
Peter Parker quant à lui décide de ressortir son costume noir pour mener sa propre vendetta. Des phases d'enquêtes assez plaisantes du départ jusqu'à la découverte de l'instigateur de tout ça (et son passage à tabac assez jouissif sur plus de 15 planches !).
Une saga plutôt plaisante même si l'on sent qu'au dessin Ron Garney commence à s'essouffler quelque peu en nous livrant des planches encore plus vides qu'à son habitude, son "character design" restant quant à lui de qualité (comme d'habitude également).
- La saga qui suit, "Un jour de plus", concoctée par Quesada himself fait suite directe.
Le sort de Tante May est à présent scellé, la quête de vengeance de son neveu n'a pas permis d'améliorer son état et ce dernier consacre la majorité de son temps à trouver un moyen de la sauver, quitte à faire appel aux forces mystiques. Avec cette fois le plus cornélien des choix à faire.
La conclusion poignante et ces quelques planches volées à l'intimité de Peter et M.J. sauvent les meubles d'un scénario coupé à la machette et partant dans tous les sens.
Je trouve de plus le style graphique de Quesada un poil trop caricatural pour une aventure si dramatique.
Un final donc très controversé et que je trouve personnellement assez limite car faisant table rase de tous les problèmes qu'auraient pu engendrer Civil War sur la vie du tisseur et de son entourage, une porte de sortie scénaristique trop facile à mon goût. On trouve en fin de chaine une sorte de Ultimate Spider-Man bis, la chronologie Spider-Man étant à nouveau réécrite (pour un temps heureusement).