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Avec Spirou et les Héritiers (1953), André Franquin offre une aventure à la fois loufoque et compétitive, où Spirou et Fantasio doivent relever des défis absurdes pour remporter un héritage familial. C’est un joyeux bazar où les rivalités s’enveniment, les gags s’enchaînent, et où un certain Zorglub… ah non, pardon, un certain Zantafio, vole presque la vedette.


L’histoire commence lorsque Fantasio apprend qu’il est en lice pour un héritage familial, mais à une condition : battre son cousin Zantafio dans une série de trois épreuves. Chaque défi, plus absurde que le précédent, pousse le duo à se dépasser – ou plutôt à survivre à leurs propres maladresses. Entre courses de voitures, expositions de champignons improbables, et une expédition en pleine jungle, l’intrigue ne manque pas de diversité.


Fantasio est au centre de cette aventure, oscillant entre détermination, panache, et gaffes monumentales. Sa rivalité avec Zantafio est un régal à suivre, chaque interaction débordant de piques acides et de coups bas hilarants. Spirou, fidèle à lui-même, joue le rôle du complice pragmatique, tentant tant bien que mal de canaliser l’énergie (et la folie) de son ami.


Zantafio, en revanche, est l’antagoniste parfait. Son opportunisme, son arrogance, et sa capacité à tricher avec élégance en font un méchant aussi mémorable que divertissant. C’est une première apparition remarquée pour ce personnage, qui reviendra plus tard avec encore plus de machiavélisme.


Visuellement, Franquin est en grande forme. Les épreuves offrent une multitude de décors variés, des circuits de course aux forêts exotiques, et chaque case regorge de détails qui amplifient l’humour. Les expressions des personnages, particulièrement celles de Fantasio en pleine crise ou de Zantafio en mode "méchant classe", ajoutent une dynamique visuelle savoureuse.


Narrativement, Spirou et les Héritiers est rythmé et bien construit. Franquin alterne habilement entre action, comédie, et moments de tension, gardant l’intérêt du lecteur tout au long de l’album. Les dialogues, pleins d’esprit, ajoutent une couche supplémentaire de plaisir, et les situations absurdes rappellent pourquoi Franquin est un maître de l’humour en BD.


Le seul léger bémol est peut-être le manque de profondeur de l’histoire. L’accent est clairement mis sur les gags et les péripéties, parfois au détriment de l’enjeu émotionnel. Mais vu l’efficacité comique de l’ensemble, ce défaut passe presque inaperçu.


En résumé, Spirou et les Héritiers est une aventure drôle, énergique, et bourrée de moments mémorables. Avec un Fantasio au sommet de sa forme, un Zantafio délicieusement odieux, et une série d’épreuves qui flirtent avec l’absurde, cet album est une course-poursuite hilarante pour un héritage qui semble presque secondaire. Un testament de bonne humeur où même la jungle ne peut étouffer l’esprit d’aventure (ni les blagues de champignons).

CinephageAiguise
8

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Créée

le 23 déc. 2024

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