Peut-on faire plus culte que Stardust Crusaders ?
La fin des 80s/début des années 90 voit le renouveau du shonen avec la créativité folle d'un Yuyu Akusho qui va bien influencer Jojo. De plus en plus de pouvoirs variés, avec des conditions à respecter et moins de baston pure et dure. C'est ce qui va inspirer Araki. La création des Stand lui permettre de constamment se renouvelle et d'exercer toutes ses idées les plus folles.
Cette partie 3 est un road trip au moyen orient, avec un seul objectif : trouver Dio pour vaincre la malédiction qui atteint la mère de Jotaro. Pitch très classique et simple, on va d'un point A à un point B. Stardust Crusaders est d'ailleurs la partie la plus faible narrativement qu'on pourrait résumer à une succession de combats. Mais pourquoi est-elle aussi marquante alors ?
De 1 : les personnages. De Jotaro alias charisme à l'état pur à Dio plus marquant et fascinant que jamais en passant par Polnareff ou encore Iggy, ils sont commencent tous à avoir un design propre et marquant qui va de paire avec leur personnalité et bien sûr leur stand !
De 2 : les stand. Voilà le grand génie, le renouveau du shonen. L'énergie que dégage les persos pour combattre, chaque stand reflète la personnalité du personnage et Araki trouve le moyen de faire combattre les bons personnages aux bons moments. L'inventivité des pouvoirs donnera naissance à One Piece, Hunter x hunter, Yu Gi Oh et ainsi de suite. Pas un shonen qui suivra Stardust Crusaders n'y échappera. Les combats peuvent devenir de plus en plus stratégiques et psychologiques.
Côté dessin on arrive petit à petit au style "définitif" de araki. Moins de traits grossier et musculeux pour pas grande chose, plus de finesse et de perspectives détournées pour représenter les pouvoirs. La mise en scène est grandiose et rattrape le rythme peu prenant à la base. Car les personnages n'évolueront que trop peu tout au long de la partie, leur psychologie reste assez identique tout le long, leurs relation non plus. Ç'en est flagrant avec le personnage de la gamine qui semble avoir été introduit pour être la dernière manieuse de stand de l'équipe avant d'être abandonnée par Araki, on en reparlera plus jamais d'ailleurs. On reste fixé à l'objectif numéro 1 et le scénario ne se complexifiera jamais. Combat puis combat puis combat. En anime ça doit être une horreur, mais en manga on reste pris et enchaîne rapidement les tomes tant on est capté par les stands tous uniques qui nous propose des chapitres aussi bien comique que tragique. La fin de la partie sera d'ailleurs assez intense à ce niveau là, Dio est plus menaçant que jamais, un véritable sentiment de fin du monde se fait ressentir et les enjeux sont là. Les personnages peuvent mourir à tout moment et c'est un crève-cœur tant on a voyagé à leurs côtés. Ça rigole pas.