Quand on pense architecture et mangaka la figure de Tsutomu Nihei arrive assez rapidement. Mais il n’est pas le seul : Akihito Tomi a été architecte avant de se lancer dans le manga. Entre Berserk et Bride Stories (selon les mots de son éditeur pour la VF) voici Stravaganza, la reine au casque de fer (traduction : Sébastien Ludmann ; lettrage : Hinoko) !
L’intrigue se déroule dans le royaume d’Auroria, qui doit faire face à des créatures peu sympathiques (les wumbas) qui déciment à peu près tout ce qui bouge (ambiance Attaque des Titans). Le reine du royaume, Viviane, reconnaissable par son heaume, va donc devoir trouver comment régler le problème pour que son peuple ne soit pas réduit à zéro. Affrontements, enquête, fuite et retour, appel à l’aide constituent les principaux ingrédients de l’histoire.
Mais ce ne sont pas les seuls : la reine Viviane aime aussi quitter son château incognito pour se mêler à la population et prendre le pouls de ses gens. Mais aussi pour goûter quelques mets plus que réussis ! Et bien sûr elle se fera gronder à son retour car une souveraine ne devrait pas se comporter ainsi…
Le troisième élément de cette série d’heroic fantasy à la sauce grivoise est la découverte de l’Autre, des peuples par-delà le royaume initial afin de comprendre ce qui les sépare mais aussi ce qui les réunit. Dialogues, cohabitation, unions marqueront la série de leur empreinte. Rien à voir avec ce qui se passe dans Destination Terra…
Avec son héroïne masquée et son build ambidextrie (#eldenring), Stravaganza nous propose une trajectoire plutôt linéaire pour sa jeune reine, un peu trop de gros plans sur certaines parties féminines à mon goût, des planches à la main (pas de logiciel) et un dernier tome d’histoires courtes qui développent un peu le background du manga. Un premier pas perfectible qui donne quand même envie de voir les réalisations ultérieures de l’auteur. Ce qui tombe bien : Abyss Azure, en cours au Japon, doit commencer à paraître en 2023 chez Vega-Dupuis.