Tintin en Amérique - Les Aventures de Tintin, tome 3 par Incertitudes
Tintin en Amérique n'est pas le meilleur album de la série, non, mais c'est un de mes préférés. Déjà ce que Hergé a toujours su faire et bien faire, c'est de nous faire voyager et voir du pays. Après le Congo place à Chicago où il est là pour traquer le redoutable Al Capone en pleine Prohibition.
Ambiance film noir US des années 50 (alors qu'on est en 1932) et rebondissements téléphonés (la scie que Tintin doit trimballer dans ses bagages et qui lui permet de couper la portière, Milou qui fait tomber un vase sur la tête d'un bandit) sont au menu des dix premières pages.
Après l'atmosphère change radicalement. On passe au western, au far-west et tous les clichés qui vont avec : peaux-rouges belliqueux, course-poursuite à cheval, lasso, pendaison publique, puits de pétrole et des rebondissements téléphonés ((bis) Tintin qui chute dans un canyon mais qui se raccroche à un arbuste, le puits de pétrole qui lui permet de sortir de son trou et qui sonne le glas des indiens, le train qui s'arrête à quelques centimètres de lui parce qu'une membre de la SPA a fait arrêter le train pour avoir vu un puma attaquer un daim).
Lassé, j’espérais la fin de l'album. Non, comme il restait encore quinze pages, Hergé nous mitonne l'enlèvement de Milou cette fois-ci. Avec des rebondissements téléphonés ((ter) Tintin qui tombe dans une broyeuse et qui manque de finir en corned-beef, Tintin qui flotte les haltères au pied au lieu de couler à pic car elles sont en bois).
La ville est en liesse, Tintin a fait coffrer la moitié de la ville après avoir échappé à la mort de justesse toutes les deux pages. Il peut désormais voguer vers de nouvelles aventures.