Mille-milliard de mille Bachi-bouzouks des îles
Adorant Tintin depuis mon enfance - en particulier les merveilleux dessin-animé sur France 3 dans les années 90 - je n'ai jamais eu l'occasion de mettre la main sur cet album. Non pas qu'il soit rare ou inintéressant, tout simplement parce que j'ai oublié oublié cet album.
Et pourtant, c'est un album très captivant mais, bien sûr particulier de part l'histoire de ce tome final de Hergé mais aussi de sa fin "ouverte".
En effet, Hergé n'a pas eu le temps de finir cette nouvelle aventure. Les collaborateurs et proches d'Hergé ont rassemblés les premiers jets, dessins, croquis de cette histoire sur fond d'art moderne.
Malgré la courte durée évidente de l'album, l'histoire est passionnante, originale, drôle et en plus d'avoir créé de nouveaux personnages, nous retrouvons bien évidemment le Capitaine Haddock, la Castafiore, les Dupondt et d'autres - en particulier à la fin - qui me rappela beaucoup de souvenir en tant que lecteur ou téléspectateur.
Malheureusement Si bien sûr les dessins ne sont pas finalisé, c'est un réel plaisir de retrouver la patte de Hergé, sa façon de travailler.
Malgré cela, un petit défaut vient entacher cet album ; les pages sont composées - pour la plupart de l'album - de deux jets d'une même planche : une qui semble semble être le premier essai, avec tout de même les personnages - pas toujours reconnaissables -, les objets importants de la scène et les dialogues et une seconde, plus élaboré, avec les décors, les personnages reconnaissance, etc. Mais le hic est là. Les dialogues sont souvent petits, illisible et la page n'est pas à l'échelle de l'album que l'on tient entre les mains. Bien entendu, les dialogues sont retranscris façon théâtre sur le côté. J'ignore tout de même si je possède une édition récente de l'Alph-Art -où ils ont rajouté la transcription - ou si se fût, depuis sa sortie, comme cela.
En résumé, si vous aimez les aventures de Tintin et Milou, procurez-vous l'Alph-Art pour apprécier le coup de crayon de Hergé en dehors des versions finales de ses BDs mais, aussi pour l'histoire attachante et captivante - malgré sa courte durée - mais aussi pour réfléchir à une éventuelle fin que Hergé n'a malheureusement pas vraiment écrite et l'on peut réfléchir sur une fin tragique pour notre journaliste belge préféré ou une fin "à-la-Tintin", heureuse finissant par un happy ending.