C'est en lisant la critique de Trilaw que m'est venu la réflexion que Tintin dans cette ultime aventure apparait singulièrement en retrait de l'aventure. Quand celle-ci se présente, il ne s'y intéresse guère et c'est Haddock qui prend les devant pour quitter le chateau de Moulinsart. Curieux lui qui précédemment n'hésitait pas à se jeter dans la gueule de tous les loups, sous de vagues prétextes. Comme une sacoche à rapporter (le sceptre d'Ottokar), un papier qui s'envole (les cigares du Pharaon) une boite de conserve dans une poubelle (le crabe aux pinces d'or) un avion qui tombe en panne dans un champs (l'ile noire) en négligeant les avis de prudence de Milou et des autres (y compris de lui même) et quand l'enjeu semble au départ futile et qu'on ne lui demande rien. Lui as t-on demander de retrouver le fétiche à l'oreille cassée ?
Et là alors que plusieurs de ses familiers sont en danger, il ne fait rien et pire il refuse absolument de s'engager y compris quand Haddock lui se lance. Alors que précédemment combien de fois Tintin a forcé la main du capitaine ? (cf le départ au Khemmed dans Coke en stock).
Quand finalement il s'engage c'est sans illusion et s'il aide Alcazar à reprendre le pouvoir ce sera à minima parce que c'est la seule option qu'il voit pour sauver la Castafiore et les dupontd. Sitôt ses proches sauvegarder, il s'empresse de repartir sans plus se soucier des autres.
Finalement l'opportuniste de colonel Alvarez qui à la page 13 donne la clé en confondant Tintin avec un jeune musicien arborant le signe de la paix sur sa manche il nous signifie qu'on attend de Tintin qu'il soit un héros idéaliste, ce qu'il n'est plus, IL EST FATIGUE.