Une histoire vraie - Georges Clooney, c’est un peu comme commander un expresso bien serré au nom de Clooney et recevoir un café tiède avec une rondelle de citron dedans : étrange, déroutant, mais vaguement intrigant. Philippe Valette nous balance une œuvre absurde où l’acteur hollywoodien devient un personnage de BD improbable, à mi-chemin entre la parodie et le délire sous acide.
L’histoire, si on peut l’appeler ainsi, est un enchaînement de situations absurdes où Georges Clooney est plongé dans des aventures surréalistes, mélangeant réflexion existentielle et humour décalé. Valette joue sur la dissonance entre l’image lisse et glamour de Clooney et le chaos burlesque de son univers graphique. Le résultat ? Un récit qui oscille entre le génie comique et le "mais pourquoi je lis ça ?".
Visuellement, le style de Valette est volontairement minimaliste, presque brut de décoffrage. Les dessins ne cherchent pas à impressionner, mais plutôt à renforcer l’aspect absurde et nonchalant de l’œuvre. Cela fonctionne par moments, mais peut aussi frustrer ceux qui espéraient un minimum de finesse graphique pour accompagner le concept barré.
Le ton de la BD est résolument déjanté, mais cette extravagance risque de ne pas plaire à tout le monde. Certains gags sont hilarants dans leur absurdité pure, mais d’autres tombent à plat, donnant parfois l’impression que l’humour repose davantage sur l’étrangeté du contexte que sur une véritable construction comique.
Le principal problème d’Une histoire vraie réside dans son manque de cohérence. L’enchaînement des scènes, parfois décousu, peut rapidement perdre le lecteur, et les moments de génie sont trop rares pour maintenir l’intérêt sur toute la longueur. En revanche, pour ceux qui aiment les expériences narratives hors des sentiers battus, il y a quelque chose de fascinant dans ce joyeux chaos.
En résumé : Une histoire vraie - Georges Clooney est une BD qui tente de réinventer la roue de l’absurde, mais finit par rouler en zigzag. Une œuvre atypique qui mérite le détour pour son audace et son humour décalé, mais qui risque de diviser autant qu’elle intrigue. À lire si tu veux te perdre dans un monde où rien n’a de sens… pas même le fait de mettre Clooney en couverture.