Hélène
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le 10 avr. 2017
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Après "Le Goût du Chlore" et "Dernier week-end de janvier", "Une sœur" confirme l'impact profond que l'œuvre de Vivès a sur moi.
Ce sont encore une fois les mêmes qualités qui se déploient. D'abord un dessin absolument magique, Vivès arrive à faire des gribouillis vivants et animés, sa représentation du corps est absolument bouleversante, il donne à 4 traits et une ombre un relief que n'auront jamais des planches recouvertes de bulle.
Et puis c'est toujours sa sincérité et son authenticité parfaite, sans morale, juste la vraie vie, les vrais gens, les vraies dialogues, les vrais silences, le passage de l'enfance à l'adolescence… Tout ça est extrêmement fort.
Avec "Une sœur", davantage que dans les deux œuvres précitées (et dans une bien moindre mesure que dans "Petit Paul" et "Les Melons de la colère"), Vivès nous livre encore un peu de lui, de ses fantasmes, de son rêve assumé d'être ce petit garçon pris sous l'aile d'une "grande sœur", dans une relation à la fois tendre et délicate et en même temps sexuelle et lubrique. Je trouve ça intéressant d'exposer ses fantasmes, sans les expliquer ni les justifier.
Et puis cet album est aussi empreint de nostalgie, puisque Vivès a surement connu ces histoires d'amour de vacances fantasmées avec des filles plus âgées, comme tous les petits garçons d'ailleurs.
Petite mention pour la fin de l'album aussi, qui montre à quel point Vivès, en plus de savoir créer une ambiance, peut aussi être génial dans le scénario.
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