Il est évident que quand on ouvre ce premier tome, le talent graphique assez dingue de Inoue nous saute au visage.
Son sens du détail, force le respect et me fait dire qu'il a dû passer beaucoup de temps sur certaines cases, planches ou séquences.
Son élaboration de l'action est parfois déroutante mais elle semble toujours être au service de l'ébahissement du lecteur; le surprendre, lui donner une perspective singulière d'une scène semble le leitmotiv du mangaka.
Si en soit l'histoire semble reléguée à une simple errance de proto ronins en manque de reconnaissance, le tout est justement servi par des dessins qui tendent à la contemplation voire à la suspension du temps, l'action venant souvent briser cet état, rappelant que l'on est en présence d'un bretteur obsessionnel.
Le petit cliffhanger en fin de tome me précipite irrésistiblement vers la suite.