East of West est, depuis ses débuts, un titre d’une richesse incroyable, que ce soit en termes de qualité que de détails. Mais le quatrième tome a marqué un virage, puisqu’il est le premier qui me donne le sentiment, en entamant ce cinquième tome, de ne pas avoir à plonger dedans pour me remémorer les événements précédents. Les choses se sont tellement emballées, de façon si soudaine, que cela marque les esprits de façon définitive. On plonge, alors, dans ce cinquième tome avec impatience et envie de découvrir la suite !


Un futur dystopique, trois cavaliers funestes chassant l’un des leurs, un complot préparant l’avènement de l’antéchrist, et la Bête, enfin libérée, parcourant d’un pas encore maladroit le continent américain ravagé. Les alliances et trahisons se multiplient sur la route pavée de mensonges qui mène à l’Apocalypse, et chacun devra veiller à choisir savamment son camp.
(Contient les épisodes #20 à 24)


Ce résumé d’Urban Comics n’est pas le parfait reflet de ce qu’il va se passer dans « Vos Ennemis sont Partout ». En effet, dans ce cinquième tome le jeune Babylon, qui vient de réaliser son énorme et terrifiant potentiel, et les Cavaliers de l’Apocalypse sont mis de côté. Jonathan Hickman et Nick Dragotta se concentrent, ici, sur les différents peuples, les différentes nations de cette Amérique si différente et passionnante.


Et enfin, enfin, nous plongeons au cœur de la Nation Infinie ! Ces Amérindiens dotés d’une puissance technologique sans pareil et qui vient de rayer de la carte la République des Etats-Unis du Texas ! Une première plongée chez eux, la première découverte de nombreux personnages, de leur puissance, leurs divergences mais également de leurs menaces internes.
A côté de cela, la République Populaire d’Amérique, Dame Mao en tête, est le théâtre de toutes les convoitises, bonnes ou mauvaises. Entre ceux qui veulent s’allier et ceux qui veulent les détruire, les responsables de la guerre semblent s’amuser de cette situation.
La Tour Blanche continue, de son côté, d’envoyer émissaire après émissaire pour signer une trêve…


C’est un véritable chaos qui règne entre les différentes nations, et avec tous ces rebondissements, trahisons, contre-trahisons, pièges et autres mensonges, on a l’impression de se retrouver dans une version western et futuriste de Games of Thrones. Le sang et la mort semblant le résultat final pour tous ces personnages. On voit mal, en effet, comment qui que ce soit pourrait s’en sortir. Les tensions ne cessent de s’accentuer, les coups bas se multiplient et plus les morts sont nombreux plus ils semblent en appeler d’autres.


Cette plongée au cœur des nations, des tourmentes qu’elles traversent est un véritable régal. Cela fait un moment que j’attendais ce moment, et je ne suis pas déçu. Jonathan Hickman a même bien fait d’attendre avant de nous plonger au cœur de ces personnages. Ils sont nombreux, il y a beaucoup, beaucoup d’éléments à assimiler, et il est plus facile dans savourer tous les rouages, maintenant que l’on est bien imprégné de l’histoire et de ses personnages.


Néanmoins, Hickman n’en oublie pas pour autant les autres éléments, les autres axes de son intrigue. Les Cavaliers prennent un drôle de chemin, le passé de certains personnages est approfondi et surtout le Message prend une nouvelle tournure, pour le moins inattendue…


Graphiquement, que dire qui n’aurait pas déjà été dit ? Nick Dragotta effectue un travail parfait, illustrant à merveille cette uchronie fantastique mêlant l’univers western et les éléments de science-fiction imaginée par Jonathan Hickman. Le tout est crédible et beau ! C’est un régal pour les yeux et l’on sent bien que les deux compères sont exactement sur la même longueur d’ondes.


Bref, ce cinquième tome d’East of West est sans doute mon préféré, c’est même quasiment certain. Jonathan Hickman se penche, enfin, sur l’élément moteur de ce récit, les différentes nations de cette Amérique uchronique et les relations tendues et compliquées entre elles. Un plaisir de lecture incroyable pour une série qui ne cesse de me surprendre et de m’en mettre plein la vue.

Romain_Bouvet
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le 22 sept. 2016

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Romain Bouvet

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