"Walking Dead", le comic à la mode du moment. En introduction je préciserai que je ne lis que très peu de comics et que j'ai une maitrise très superficielle de la mythologie du zombie.
S'ouvrant sur le réveil de Rick dans un hôpital dévasté, ce dernier réalise bien vite que le monde qu'il a connu n'est plus et qu'à présent, il lui faut résister aux attaques de cadavres putréfiés et trouver un moyen de survivre. Il rejoindra rapidement un campement de survivants aux abords d'Atlanta...
La force de cette bande dessinée n'est pas les zombies qui restent une menace réelle mais au final périphérique. La thématique principale est la subsistance de l'homme civilisé. Les relations humaines sont toujours aussi imparfaites, houleuses, entre passions contrariées, rancœurs et chocs d'ego... La différence est que le carcan des règles de vie en société se lézarde toujours un peu plus au fur et à mesure des épreuves et des décisions cruelles à prendre.
Le tout débouche sur une série de grande qualité, au scénario classique mais prenant, on ne décroche pas avant d'avoir lu le dernier tome (série toujours en cours).
Quelques points négatifs cependant. Déjà le changement de dessinateur. Le premier tome signé Tony Moore est graphiquement superbe, dans un noir et blanc & aplats de gris sobres composant des paysages d'apocalypse et des personnages expressifs. Dès le second tome cependant, Charlie Adlard prend le relais. Si son dessin reste de qualité, je le trouve personnellement moins fin, plus brut que celui de son prédécesseur. Et il se détériore sur les derniers tomes, les détails s'effacent pour de toute évidence produire à la chaine. Au point que les visages des héros ne sont toujours pas stabilisés au bout de 15 tomes !
Ensuite, le scénario, excellent dans les 5 premiers tomes, finit fatalement par tourner en rond. Le scénariste tue ses personnages, en fait débarquer de nouveaux, et l'éternel cycle des conflits internes à la communauté reprend... Quelques épisodes WTF m'ont également laissé dubitatif (le personnage du Gouverneur), mais je suppose que je ne maitrise pas assez le genre Zombie pour apprécier.
L'ensemble reste excellent, de belles émotions peuvent vous étreindre, mon pinacle fut --SPOILERS-- la première partie du tome 9 où Rick et Carl, un temps seuls après l'attaque de la prison, errent, dévastés par le chagrin. Carl a quelques monologues définitifs qui font froid dans le dos --FIN DES SPOILERS.
A découvrir si ce n'est déjà fait.