WALKING DEAD
Kirkman/Moore/Adlar
Rick, policier de son état, grièvement blessé suite à une arrestation musclée, se réveille seul dans un hôpital, de prime abord désert. Jusqu’à ce qu’il découvre un monde d’horreur et de cauchemar ou presque tous les êtres humains sont devenus des Zombies.
Il va avec la plus grande des chances (il faut le dire) retrouver sa femme et son fils survivants du cataclysme épidémique, dont les causes sont totalement ignorées et ne seront que très peu développées au cours de l’histoire, installés dans un camp de fortune attaqué par de nombreux « rôdeurs » (nom donné aux zombies errants hors des grandes métropoles) avec d’autres rescapés. L’histoire de leur survie commence, et sera une longue suite de pérégrinations ponctuées de rencontres plus ou moins amicales, voir intensément dangereuses, avec les autres survivants.
Walking Dead n’est pas une vulgaire histoire de Zombies, où ces derniers seraient le prétexte à une accumulation malsaine de scènes toutes plus gores et trash les unes que les autres. Il y’en a certes il ne faut pas se leurrer, mais ici ce sont les hommes et leurs émotions qui sont les moteurs de l’histoire, les zombies sont avant tout des acteurs de second plan, révélateurs des personnages principaux, un bruit de fond glaçant faisant planer un inconfort et une inquiétude permanente, une tension omniprésente palpable.
Ce comics met en scène des hommes et des femmes faces à la plus terrible des épreuves, le retour au point zéro de la société humaine, où les survivants sont confrontés à eux-mêmes et à tous leurs déséquilibres les plus profonds.
Walking Dead est une critique sociale, un récit épique et dramatique, une leçon de survie. À ce propos Kirkman explique dans une intéressante et belle postface (dont je vous laisse le plaisir de la découverte) la parenté de son histoire avec le cycle des films de George Romero.
Histoire humaine, drame, survie, voilà les éléments clés du scénario qui prendra aux tripes avec toute la palette des plus intenses émotions, et donnera cette surprenante et irrépressible envie de savoir jusqu’où toutes ces horreurs vont les mener, de les accompagner dans cette formidable et dramatique aventure humaine, de voyager avec eux dans un monde où une terrible réalité les rattrape : ce sont eux les Mort-Vivants.