Alors qu’elle enquête sur d’étranges disparitions, la princesse Diana, héritière des fières Amazones, se retrouve pourchassée par un mystérieux commando. Elle découvre bien vite que ces hommes sont à l’origine de la dévastation de son île, il y a des années, et qu’ils traquent désormais les survivantes. Diana mène alors la contre-attaque pour sauver ses « soeurs », venger sa mère et faire honneur à son surnom de « Wonder Woman ».
En commençant cet ouvrage, sensé être un point d’entrée idéal pour de nouveaux lecteurs et l’occasion parfaite pour les spécialistes de la belle de découvrir ses origines inédites, je me suis dit « Oh ! C’est quoi ce bordel ?! » Les Amazones supprimées tout comme Hyppolite ( ??!!), Paradise Island rayée de la carte et on se retrouve avec des poches de résistance Amazones comme durant la guerre. Et Diana a été formée en secret et en prenant soin de lui cacher plein de choses. De plus, la belle sait qu’elle sera capable d’accomplir certaines choses mais seulement plus tard, comme le fait de voler par exemple.
Et oui, pas mal de choses ont changé. Mais le tout laisse un petit goût amer, Staczynski nous promet de belles choses et j’ai l’impression de me retrouver avec une version Ultimate Wonder Woman mais à la mode DC Comics. C’est dommage car tout ça fait un peu réchauffé.
Il faut dire que contrairement à ses compagnons de la sainte trinité (Batman et Superman), Wonder Woman fait clairement office de parent pauvre en France. Pas sûr que cette saga en deux tomes, soit finalement un si bon point d’entrée pour de nouveaux lecteurs (à l’inverse de l’excellent Wonder Woman tome 1 Liens du Sang dans la collection DC Renaissance toujours chez Urban).
Et puis deux choses me gênent profondément dans cette nouvelle lecture de ses origines. Premièrement l’aspect mythologique est un peu survolé dans ce tome 1, Diana ne fait pas déesse, elle fait adolescente sans charisme et fan de ninja. Deuxièmement, qu’avons-nous fait à ses vêtements ? Wonder Woman c’est le bustier rouge et le mini short bleu. Pas la veste en cuir et le pantalon noir ! Ce qui renforce davantage le côté non mythologique de notre héroïne. Nul doute que de voir ainsi la peau de Diana recouverte de vêtements à du ravir de nombreux puritains aux USA.
Bon, il y a également de très bonnes choses aussi. Il ne faut croire le contraire. De grands moments comme la mort de la mère de Diana, tragique. Les dessins de Don Kramer sont justes somptueux. Diana est magnifique même si quelques fois elle ne semble pas très expressive. Et qui rend surtout extrêmement bien la violence de ce récit. Car oui c’est violent et c’est bon. Quel rage dans les combats, on est pris à la gorge et sommes happés dans l’arène. Très intense.
Bref que retenir de ce premier tome ? C’est beau, très beau, violent, déboussolant, avec des origines qui ne me plaisent pas outre mesure, des changements (comme le look de Diana) qui ne me conviennent pas. On se retrouve avec une Diana sans charisme, vierge de mythologie, mais très mainstream et juvénile à souhait. Mais on se rend très vite compte que les raisons de ces changement, que les explications sur le pourquoi du comment ne nous sont pas dévoilées et qu’il faudra attendre le tome 2 pour avoir le fin mot de toute cette histoire.