Je ne suis pas un grand connaisseur de bandes dessinées et de comics, n’en ayant pas lus tant que ça dans ma vie. Mais le concept de Y The Last Man (une épidémie tue tous les mâles de la planète, à l’exception d’un gus et de son singe) m’intrigue depuis que j’en ai entendu parler, et plutôt que d’attendre une éventuelle série qui ne pourra que décevoir (désolé, je suis en plein Witcher), je me suis laissé tenter. Ce qui frappe avec ce premier volume, c’est l’approche jusqu’au-boutiste des auteurs. Loin d’être un simple contexte, l’idée d’un monde dans lequel ne survivrait que les femmes est poussée dans ses derniers retranchements : qu’est-ce que cela implique pour les survivantes ? pour la politique ? la géopolitique ? pour le rock ? Et si je pouvais m’attendre à une réussite de ce côté-là (le succès de la série depuis 15 ans étant un bon gage), le plus surprenant est que toutes ces questions sont explorées intégralement par le biais de l’action. A aucun moment le récit ne s’interrompt pour nous expliquer les tenants et les aboutissants de la catastrophe. Les personnages ont leurs motivations, cherchent à résoudre leurs problèmes, voire LE problème, et c’est à travers leurs interactions que se dessinent une société complètement chamboulées (et qui évidemment interroge la nôtre). Et ce qui aurait pu tomber dans l’anticipation philosophique lourdaude devient un road-trip au bord du post-apo, à la fois barré, intense et intelligent ! Qui se conclut sur un twist final qui ne donne qu’une envie : se plonger dans la suite !