Dur Dur d'être le dernier homme sur terre (avis tome 1 et tome 2)

Voilà une lecture particulière : malgré le fait que je ne l'ai pas trouvé particulièrement passionnante, je tournais les pages de manière frenetique sans réussir à décrocher mon attention de ces 2 premiers tomes urban Nomad.

Spoil :

Le récit nous fait suivre yorick Brown. Il devient rapidement le personnage principal de l'histoire et le personnage le plus important de la planète suite à la disparition de toutes les espèces portant le chromosome Y. Cet humain n'est pourtant pas le plus intéressant ni le plus charismatique.

Ce n'est pas un réel défaut en soit : le dernier homme sur terre ne doit pas forcément être ni le meilleur, ni le pire, ni le plus magnétique....

Ici il n'a tout de même pas assez d'asperités, il est trop lisse, un peu trop insipide.

Ses seuls vrais défauts sont :

- réfléchir très peu avant d'agir

- avoir un humour relou mais parsemé de quelques bonnes références qui nous apprennent parfois des choses.

On ne s'y attache pas vraiment, mais comme il est dans presque toutes les cases on s'habitue à sa présence au fil du récit.

Nous le suivons dans ses multiples péripéties. Celles-ci sont loin d'être de tout repos pour lui et ses 3 comparses :

-355

-une docteure

-esperluette (qui ne sert strictement à rien : on a l'impression que le scénariste n'arrive pas à faire exister ce singe, il ne sait pas trop quoi en faire, on voit le singe seulement au détour de quelques scènes où il n'a pas vraiment de rôle. Quand on voit le singe ou qu'on en parle c'est la plupart du temps qu'il s'échappe ou alors c'est pour dire qu'il pue)

Concernant 355 au bout de 4 tomes ça commence à être long de ne presque rien savoir sur l'organisation culper ring dont elle fait partie.

Pareil on ne sait pas énormément de choses sur la docteure.

Ça fait maintenant 1an 1/2 qu'ils voyagent ensemble et on a l'impression qu'elles se connaissent comme si elles venaient de se rencontrer depuis seulement une semaine... c'est un peu frustrant.

Le monde qui est dépeint (une fois que "tous" les chromosomes Y sont décédés) n'est pas très subtile.

L'auteur semble partir du postulat que "l'humain" en général est pourri donc que les hommes ou les femmes disparaissent ça ne change pas grand chose car les femmes ont les mêmes vices que les hommes : violence, domination, contrôle, hiérarchie, imposer ses revendication, ce qui au final fait évidemment un sacré chaos.

Nous croisons donc des extrémistes qui veulent éradiquer toutes traces du passage de l'homme sur terre et qui font du lavage de cerveau sur de nombreuses femmes afin qu'elles rejoignent leur cause.

Nous croisons des groupes armés qui veulent soit créer une nouvelle guerre entre leur pays et un autre (car lorsqu'il n'y a plus de guerre à l'encontre des étrangers alors les guerres civiles apparaissent au sein du pays : il faut donc essayer de stopper ça en délocalisant les tensions du pays à l'encontre d'autres pays).

Soit qui sont paranoïaque (après ce qu'il s'est passé on ne peut pas vraiment condamner le fait que certaines personnes sont devenues parano) et s'en prennent aux mauvaises personnes.

Mais le problème est que Beaucoup de femmes sont représentées sans jugeotte : elles attaquent avant de comprendre ( ça, à la limite, pourquoi pas vu le contexte) mais quoi qu'on leur dise elles restent sur leurs positions... il faut en arriver a des extrémités pour s'en défaire.

On croise des femmes qui veulent récupérer le dernier homme soit pour sauver l'humanité ou alors pour sauver leur unique nation, ou pour d'autres raisons obscures. Étonnamment nous n'avons pas encore croisé de femmes qui veulent le récupérer par simple pulsion sexuelle.

Celles qui auraient pu sortir du lot sont la troupe de théâtre mais là aussi il y a une femme violente qui gifle de manière abusive une enfant (on ne voit d'ailleurs presque aucun enfant tout au long de ces 4tomes...) et les autres qui laissent faire. La metteuse en scène était intéressante mais elle à au final le même discours que les amazones extrémistes (via la fin de sa pièce de théâtre)

Au cours de leur périple seuls quelques femmes (Souvent seul à la base : la russe, PJ, les jumelles de la grange...) Semblent rester bienveillante, réfléchi, garde de l'humanité et de la raison.

Il en est de même pour le groupe de femmes qui avaient déjà fait le deuil de la société patriarcale (les femmes de la prison).

Il y a aussi quelques rares exceptions comme Sadie qui arrive à se défaire du carcan de sa hiérarchie.

Le point commun de presque toutes les femmes du récit est qu'elles sont majoritairement dessinée en femme plutôt taille fine, plutôt grande et avec un Jolie visage.... Niveau réalisme nous sommes donc dans une vision standardisée de certains critères de beauté féminine... dommage.

Étonnamment, malgré tous les eceuils, j'ai eu du mal à décrocher du comics.

Le récit se suit comme une série des années 90 où beaucoup d'épisodes sont simplement l'aventure de la semaine avec le monstre de la semaine dont il faut se dépêtrer.

Les dessins simples mais efficaces font qu'on ne s'attarde que peu sur les cases, de ce fait ça se lit très vite et on a envie de savoir quelle sera la prochaine aventure de nos protagonistes, quelle situation hostile ils vont rencontrer. On espère que peut être on aura quelques miettes d'infos sur le fil rouge de l'histoire qui peine à avancer.

Ça se lit bien aussi car aussi extrémistes que sont les méchants, presque tous ces personnages ont tout de même des explications furtives sur le pourquoi d'un tel comportement. Même si on n'y adhère pas du tout au moins on a en général une raison de leurs agissements.

Bref ce n'est ni vraiment passionnant, ni vraiment intéressant mais ça se lit très vite, sans déplaisir, car on a envie d'avoir notre dose d'aventures peu subtiles et pleines d'actions au cours desquelles nos perso vont en prendre plein la tronche.

Malgré qu'au début du récit on peut douter du sort de chacun des protagonistes composant notre quatuor, la tension vis à vis de ce qui peut leur arriver descend très vite et on s'attend à chaque fois à ce que notre quatuor se relèvent, à ce qu'elles s'en sortent et ainsi nous faire continuer le périple avec elles jusqu'aux buts finals.

On avance cependant vers des buts qui paraissent être de sacrés chimères inaccessibles :

-cloner yorick pour sauver l'humanité

-que yorick retrouve sa petite amie qui est en Australie

Au final si j'avais du payer le prix fort pour lire ce récit, je pense que je me serais arrêté là.

Mais grâce à la très bonne collection urban nomade à tout petit prix et totalement adapté avec les dessins de ce récit : j'ai hâte de découvrir la nouvelle saison de ce feuilleton du dimanche aprèm qui se dévore avec le plaisir d'une série des années 90.

En espérant que l'intrigue avance tout de même un peu et que nous ayons certaines informations et révélations.

Matpalala
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le 14 févr. 2023

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