Contrairement aux tomes précédents, je suis loin d'être convaincu par les apports de Greg et Jidehem sur ce tome.
Cela n'en fait pas un mauvais épisode mais leurs apports me semblent moindres.
Si la paternité de Zorglub est partagée avec Greg, c'est bien Franquin qui a imaginé la physionomie de Zorglub. Pour l'anecdote, le nom ne possède officiellement aucune référence (bien qu'un personnage de livre de science fiction prénommé Zorl existe dans les 50s).
Ce savant malicieux - nouveau personnage emblématique - est donc le principal apanage de la BD.
Mais le scénario reste pauvre, les dessins ne sont pas transcendants (Franquin gardera jusqu'au bout cette limite même si les personnages s'affinent et se modernisent), les cadrages des planches ne sont pas innovantes, les couleurs et arrières plans restent basiques.
Le point réside donc dans le personnage central, le langage et les noms commençant par "zorgl", les situations dans lesquelles il est mis en scène et évidemment ses inventions, à commencer par la "zorglonde".
Le tome ne nous apprend pas grand chose sur l'actualité du moment.
Je relève cependant 2 éléments intéressants :
- l'usage du verlan qui se popularise et comme toujours Franquin est en avance sur son temps. Ils précèdent notamment les 70s et l'usage chez Renaud.
- les conquêtes spatiale et lunaire sont au centre des préoccupations russes et américaines. Cela se retrouve ici.
Bref, il me reste un goût d'inachevé : la naissance de Zorglub aurait pu avoir meilleur traitement et se hisser au niveau des meilleures histoires de nos 2 héros.
Dommage...