Z comme Zorglub ou l'album qui fit arriver le deuxième méchant principal dans l'univers de Spirou et Fantasio. Il devint si populaire que les auteurs ayant succédé à Franquin le reprirent dans leurs propres versions de Spirou et Fantasio.
Dans ce tome, on a enfin ce qu'il manquait tant à l'univers du duo de journalistes: un méchant mémorable aux yeux des lecteurs. En effet, à part Zantafio dans les tomes précédents, la plupart des méchants étaient plutôt interchangeables au point qu'ils ne revenaient jamais par la suite.
Ce qui est intéressant au sujet de Zorglub qu'il est un antagoniste, certes mégalomane et prétentieux, mais ne réalisant pas une seule seconde que ses actes sont répréhensibles. En effet, il n'a aucune notion du libre-arbitre pensant que laver le cerveau des gens au nom de la science est bénéfique. Folie dont ce pauvre Fantasio fait les frais pendant une bonne partie de l'histoire.
En ce qui concerne l'album dans sa globalité, Franquin se surpasse en dessinant des villes dystopiques malaisantes où Zorglub règne tel un Big Brother sur des habitants lobotomisés sans volonté. De plus, en dehors de la critique des "sociétés idéales", Z comme Zorglub est très drôle en montrant un méchant à la fois menaçant et maladroit le rendant ainsi aussi bien inquiétant que comique.
De plus, le maire et les habitants de Champignac sont plongés dans une émeute tellement absurde qu'elle en devient hilarante.
Hélas, malgré ses qualités, l'album a certains hics gâchant un peu l'histoire notamment le marsupilami ne servant à rien ou encore une fin tellement tarabiscotée qu'elle gâche le récit global pourtant bien écrit.
Bref, un album agréable à lire mais pas aussi réussit que le précédent.