La fille qui débarque 4 mois après la sortie du film en salles et qui donne son avis après tout le monde.
Je suis comme ça, moi : je hurle peut-être avec les loups, mais pas en même temps. Mon petit côté anticonformiste.
Donc j'avais entendu le pire sur ce dernier volet de notre cher agent secret, comme quoi c'était complètement raté, que Sam Mendes s'était vraiment pas foulé (mais FAITES-LE les gars, allez-y), que tout était attendu etc. Alors, pour ce dernier détail : oui, c'est sûr que c'est attendu, mais hello : c'est JAMES BOND !
Vous croyez quoi ? Que le mec soudain va arrêter de tomber des bombes, de sauver le monde, de tenir tête aux plus méchants des méchants ? Que subitement en sautant d'hélico, il va salir sa chemise ? Se mettre à pleurer parce que sa copine risque encore de se faire tuer sous ses yeux ? Comme pour les contes, il faut accepter les conventions du genre, qui ne vont pas sans certains excès et invraisemblances : on ne va pas voir James Bond comme on regarde Cash investigation, c'est évident.
Alors oui, d'un épisode à l'autre, on retrouve de grandes constantes, le scénario repasse par des scènes aux procédés similaires mais cet univers balisé est également rassurant pour le spectateur et participe de l'attachement à l'esprit même de la "saga" conçue par Ian Fleming.
L'action est parfaitement maîtrisée, les scènes époustouflantes, les décors grandioses - et puis cette mise en lumière, la nuit, quelle beauté ! - James est toujours aussi peu disert sur sa vie (même si, peu à peu, les coins du voile se lèvent sur son passé), il est évidemment toujours aussi irrésistiblement sexy, Walz est un convaincant méchant (comme il l'est souvent) qui n'a rien à envier au sadisme de Silva dans le volet précédent et, last but not least, EXCUSEZ mais Léa Seydoux est vachement bien ! Non seulement elle crève l'écran de son visage boudeur et angélique (et de son corps de rêve : il faut la voir arriver en fourreau de satin bleu et lèvres prune face à James en smoking blanc...Je suis faible face à la beauté <3), mais en plus j'ai trouvé qu'elle jouait très juste, elle n'en fait jamais trop : bref, je ne vois pas ce qu'on peut lui reprocher. Et puis j'ai envie de dire, ENFIN une James Bond girl qui n'est pas trop cruche et a un peu de profondeur, ça fait plaisir pour une fois.
En dehors de la scène de dénouement avec Walz qui, pour moi, est complètement ratée, je trouve que Spectre est un bon cru - peut-être un tantinet moins original que les autres, mais qu'importe, on y retrouve tous les ingrédients qui font la saveur de cette série.
Daniel Craig est tellement James Bond que ça en devient énervant, la galerie de personnages qui l'entoure est toujours aussi sympathique : Q le nerd surdoué, Moneypenny la belle gosse mi-copine, presque amante et super collègue, M le manager intraitable .. On a plaisir à retrouver les mêmes têtes et les mêmes personnalités d'un volet à l'autre.
Y'a pas à dire, on est dans le glam à fond : rien que la dernière scène, rahhh moi je marche totalement là-dedans, c'est cliché mais c'est tellement beau... Allez c'est décidé, la prochaine James Bond girl, c'est moi !
Les tribulations et les pérégrinations rocambolesques de notre cher James m'auront une nouvelle fois embarquée dans leur tourbillon effréné, pour mon plus grand plaisir. On ignore quand il prendra des vacances mais pour ma part, j'espère, égoïstement, que ce sera le plus tard possible.