Engagement politiquement - le film suit les actions de l'association Act'up qui lutte contre le sida et mène des actions contre les labos, dans les écoles - et film intimiste - où l'on suit la vie et le combat de ces activistes, pas tous séropositifs - 120 Battements par minute réussi son pari en produisant une décharge électrique à un public rapidement en état de choc.
Rares sont les films français présentant avec autant de justesse le "milieu" du sida en France.
D'une vitalité et parfois d'une violence surprenante, notamment lors des actions d'Act'up où se mêlent explosions de fausses poches de sang et matraques des policiers, le film sait aussi toucher la fibre sensible du spectateur par les moments de joie ou d'angoisse entourant les personnages.
Emporté par une brochette de jeunes acteurs fougueux, avec en premier lieu Adèle Haenel (César de la meilleure actrice dans Les Combattants), 120 battements a complètement conquis le public cannois, et se place comme un candidat de choix pour la Palme. En attendant le verdict le 28 mai !