Et aussi anecdotique que cela puisse paraître c’est emblématique de ce que je trouve remarquable dans ce film. Parce que c’est ce que j’aime dans le cinéma: quand il est le reflet (presque) parfait de la réalité. Et à ce titre les scènes d’amour entre Sean et Nathan sont sans aucun doute les plus belles et surtout les plus sincères que j’ai vu depuis le début de ma jeune carrière de cinéphile. Que l’on soit homosexuel, hétérosexuel, bisexuel ou quoi que ce soit d’autre elles sont frappantes parce qu’elles sont justes, riches en détails qui n’en sont finalement pas: c’est là le sens du titre de ma critique.
Avant même de le voir je savais que ce film devait me toucher: les sujets qu’il traite sont des sujets qui me tiennent particulièrement à coeur (la répression des plus faibles, le mépris de l’altérité et l’extrémité des combats en dernier recours). 120 battements par minute a frappé là où je ne m’y attendais pas: pour la première fois de ma vie j’ai pleuré devant la mort d’un personnage. C’est la simplicité de la mort, sa banalité et son horrible réalité qui m’ont émues. Robin Campillo a réussi à trouver les mots pour m’emmener là où il voulait m’emmener.
Chaque film change un peu ma vie (c’est pour ça que j’aime le cinéma) et celui là aurait pu la bouleverser (hélas pour lui Mommy est passé par là avant) tant il m’a touché.
PS: je ne voyais pas comment l’amener mais voilà pour moi un film avec Bronski Beat en BO aura forcément une bonne note.