Les lauriers cannois sont, en principe, pour moi et par expérience, gage de passer un bon moment cinématographique.
J’ai, pour le coup, été plutôt déçu.
La première moitié du film est très bonne, on est emporté par la réalisation dynamique, par cette situation, par ces protagonistes pleins de vie, malgré ce sida que l’on sent, en creux, omniprésent. Le tout est très réaliste, on a presque l’impression d’y être, en suivant ces jeunes gens dans leurs A.G., manifestation, actions... Avec cette rage, cette niaque bien filmée, ces personnages vraiment attachants, ce groupe, à la fois solidaire et plein de dissensions.
Dommage que la seconde moitié du film s’enlise, en se focalisant sur l’un des protagonistes, jusqu’à suivre son agonie, extrêmement malaisante, à l’instar des scènes de sexe, crues.
Déception donc, un deuxième visionnage me permettra peut-être de réhabiliter cette œuvre, avec plus de recul.