Une commisération exceptionnelle
Un film qui fait beaucoup appel à la pitié du spectateur, comme quoi Danny Boyle aime nous soumettre face au courage incommensurable de ses personnages. Faire un film dans un huit-clos aussi étriqué est souvent dur à tenir, mais nous avons un britannique qui sait se faire désirer grâce à son éthique et technique cinématographique. Cependant, lorsque l'événement dramatique est en route, on se doute facilement du déroulement de l'intrigue... [spoiler] (folie, souvenir, plus d'eau, qu'il se film pour au final se couper le bras) [/spoiler]. C'est donc la solidarité qu'éprouve le spectateur pour un Aron Ralston attachant dans des situations les plus absurdes qui structure tout le thriller et la tragédie. Mais bon, à part pour relier ses souvenirs à ses hallucinations, on en a un peu rien a faire de sa vie, vue que le film est (déjà?) lancé depuis un moment. Un drame qui puise donc son énergie dans la compassion du public, mais qui ne devra certainement sa renommé plus à la beauté de ses plans qu'au scénario peu être trop anticipé.