Si tu as faim, mange ta main.
Après le triomphe de Slumdog Millionnaire, Danny Boyle se tourne vers un un sujet à priori plus sobre (une homme dont le bras est coincé par un rocher), mais il n'a quand même pas pu s'empêcher de recourir à sa réalisation exubérante, et c'est bien le problème.
Les bonnes idées sont là, surtout quand la déshydratation emmène le personnage aux portes de la folie et qu'il revit ses évènements passés, mais pour une telle histoire, c'est tellement excité, nerveux que ça casse plus d'une fois l'effet voulu, à savoir l'isolement, la solitude, la peur de mourir. Non, ici, le héros a un sourire constamment ahuri (et venant de James Franco, c'est un euphémisme), et sa barbe ne pousse jamais en 5 jours, ce qui est un exploit au niveau de la pilosité masculine.
Quant au fameux moment dit "gore", il fait presque rire de par sa volonté de tout montrer, là où une suggestion aurait été bien plus forte.
Dommage que Danny Boyle soit passé à côté d'un tel sujet, mais quand on pense à des films sur l'enfermement comme "Un condamné à mort s'est échappé" ou "Le trou", c'est un b eau gâchis.