Un pour moi, un pour eux ; c'est ce qu'a dû se dire Michael Bay à chaque fois qu'il faisait un Transformers. Pour faire le numéro 4, Paramount lui a produit Pain & Gain, et afin d'être aux commandes de The last knight, il a eu le droit de réaliser 13 hours, avec la fameuse mention d'après une histoire vraie.
En 2012, à l'ambassade américaine de Benghazi, en Libye, six agents de sécurité doivent repousser les assauts d'un groupe de djihadistes, et ce durant treize heures, le temps de que les renforts arrivent.
Dès les premières minutes, on devine très vite qu'il s'agit du Michael Bay, avec son style pétaradant, ses couchers de soleil, les explosions à tout va, l'image sans arrêt modifiée à la manière d'un Tony Scott, et le manque de subtilité du tout, car on ne peut pas dire que ça soit la situation géopolitique qui l'incombe. Ici, il veut faire son film de siège, comme par exemple l'ont fait des tas de westerns (Rio Bravo entre autre), ou Assaut de John Carpenter ; c'est parfois bien fait, mais qu'est-ce que c'est long ; on les sent, les 2H25 ! Et pour nous autres Français, c'est également l'exaltation du drapeau américain qui peut être fatigante, face à des adversaires Libyens qu'on ne connaitra jamais, à part se faire tirer dessus par grappes de dizaines.
Mais on ne peut pas nier que la surprise du film est dans le choix du casting, notamment celui d'avoir choisi John Krasinski, dont l'histoire est narrée principalement de son point de vue, et qui est à mille lieues de son rôle dans The office ; il en a profité pour faire un tour à la salle de muscu. On retrouve aussi dans un de ces agents David Denman, qui a également joué dans The office (c'était d'ailleurs l'ancien fiancé de Pam).
L'intention est certes honorable, d'autant plus que les scènes de combats nocturnes sont lisibles, mais ça serait bien que Michael Bay se calme un peu sur ses effets, d'autant plus que là, histoire vraie oblige, il en profite bien...